CONCILIER VOITURES ET VÉLOS

Le journal Sud-Ouest du mardi 14 décembre 2021 consacre un important article au contournement autoroutier de Strasbourg qui vient d'être inauguré. L'aboutissement de ce projet, vieux de cinquante ans, s'est fait dans la douleur, mais il s'est fait.

Strasbourg a été la première ville de France à équiper correctement sa voirie pour permettre aux vélos de circuler. Bordeaux n'arrête pas de faire des plans vélo et de les concrétiser, mais la circulation périphérique est toujours aussi difficile, la rocade reste encombrée et le transit routier nord-sud se fait toujours par cette fameuse rocade qui sera enfin terminée par la mise à deux fois trois voies de son dernier tronçon. Une fois ce bouclage réalisé, on pourrait équiper chaque sortie d'une aire de rupture de charge où voiturettes, scooters et vélos électriques, à vitesse limitée, seraient loués en libre service pour faciliter les déplacements en zone urbaine.

Tout le monde sait que pour la circulation automobile la traversée de Bordeaux est un réel problème, mais l'idée du Grand Contournement de Bordeaux n'arrive pas à s'imposer. Il serait pourtant assez normal d'admettre que faute de créer ce  grand contournement les problèmes de circulation ne feront que croître, sauf à considérer, et à accepter, que l'évolution de notre société se dirige vers la décroissance, ce que la grande majorité des gens, écologistes compris veulent essayer d'éviter.

La comparaison entre les problèmes posés par la circulation à Strasbourg et à Bordeaux paraissent, d'après l'article du journal Sud-Ouest, présenter bien des analogies. Pourtant un point, très important dans la région bordelaise n'a pas été abordé, c'est celui du vignoble. Peut-être serait-il moins impacté en Alsace à moins que le lobby viti-vinicole y soit moins important.

Pensons à l'avenir et à l'évolution des techniques et du climat. Il ne serait pas impossible que dans cinquante ans, quand les voitures électriques ou à hydrogène circuleront et que l'on recherchera des cépages résistants au changement climatique pour sauver le vignoble bordelais, regrettera-t-on d'avoir ainsi paralyser le développement économique de notre région.