lundi 22 février 2021

VOTE ANTICIPÉ: LE FOND ET LA FORME

Pour respecter l'une de ses propositions de 2017, Emmanuel Macron veut permettre aux électeurs de se prononcer, lors de la prochaine élection présidentielle, par vote anticipé.

Au lieu de provoquer un débat serein à ce sujet, il a cru bon d'intervenir par surprise et sans consultation préalable des responsables de l'opposition, devenant ainsi l'objet de toutes sortes de critiques.

Sur la forme les critiques sont fondées. En démocratie, on n' envisage pas une délibération et un vote sur une loi avant d'en avoir informé l'opposition pour entendre ses observations et critiques.

Sur le fond, certains reprochent au vote par anticipation de manquer de sécurité, de permettre des tricheries ou de ne pas respecter le sacro saint jour de vote dominical. Tous ces arguments paraissent peu recevables, on a déjà connu des urnes garnies en cachette, d'autres volées ou perdues quant à la rencontre dominicale au bureau de vote, il est légitime de se demander si au lieu de revêtir un caractère démocratique elle ne serait pas parfois la cause d'abstention d'électeurs peu motivés. Ajoutons à cela que les élections municipales qui se sont tenues pendant la pandémie auraient peut-être eu plus de succès si le vote par anticipation avait été possible.

Lorsque l'on déclare ses revenus sur internet, pourquoi ne pourrait-on pas de la même manière participer à une élection. 

Mais en y réfléchissant la différence est peut-être que dans le cas les impôts, c'est un facteur d'économie en supprimant des emplois de fonctionnaires alors que dans l'autre cas, les élection qui font appel pour leur organisation au bénévolat, aucune économie n'est recherchée, si ce ne sont que quelques mobilisations de personnels municipaux qui accomplissent ces tâches secondaires en supplément de leurs travaux habituels. 

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