L'UNION FAIT-ELLE TOUJOURS LA FORCE ?

Tout le monde connaît l'adage "L'union fait la force", et chacun sait que dans la plupart des métiers deux ouvriers entreprenant une tâche sont plus de deux fois plus efficaces qu'un ouvrier travaillant seul.

C'est la notion de base du travail d'équipe, c'est  ce qui a permis aux alliés de mettre un terme au régime nazi. Mais, pour que cette union soit efficace encore faut-il qu'elle soit bien organisée, que les règles de son fonctionnement soient simples et précises et que l'ensemble de ses membres y participe de bon gré et de manière constructive.

Les problèmes actuels liés à la pandémie montrent, qu'en Europe, ces conditions semblent loin d'être remplies.

L'Europe n'a pas été capable de mettre au point un vaccin. L'allemand BioNtech a été obligé de s'associer avec le géant américain Pfizer, le chercheur français Stéphane Bancel a du rejoindre les États-Unis pour trouver les moyens de mener à bien des recherches fructueuses. Cerise sur le gâteau, la Grande Bretagne qui vient de quitter l'Union Européenne a réussi à produire son propre vaccin, fruit de la recherche de l'Université d'Oxford.

Quant à la campagne de vaccination, n'en parlons pas. La bureaucratie bruxelloise a fait prendre du retard auquel se sont ajoutés ceux des administrations de chaque pays membre, parmi lesquels la France ne s'est pas particulièrement distinguée.

Ajoutons que des membres de cette Union Européenne ne font partie de cet ensemble que pour "y faire leur marché" sans intention d'y participer activement en prenant leurs propres décisions et en paralysant le système de fonctionnement en utilisant abusivement leur droit de veto ou tout au moins en faisant planer le doute de pouvoir l'utiliser.

Pour peu que la Grande Bretagne réussisse son "brexit", d'autres pays voudront l'imiter et c'en sera fini de ce magnifique projet d'Union Européenne.

Le moment est venu pour l'Europe de tirer les conséquences de cette crise, de se ressaisir, de revoir ses règles de fonctionnement, d'alléger ses lourdeurs et procédures administratives, d'arrêter de disperser d'une manière couteuse ces instances décisionnelles en plusieurs endroits du continent (Bruxelles, Strasbourg, Luxembourg) et de rechercher par tous les moyens d'accroitre son efficacité, fut ce en se séparant des membres dont la coopération paraît plus que douteuse et pour qui la paralysie prévaut sur l'action.