VIOL, INCESTE, HARCÈLEMENT: RIEN DE NOUVEAU

Il ne faudrait pas croire, comme certains le pensent, que la révélation de viols, incestes et harcèlements sexuels sont le signe de la décadence de notre civilisation ou y  voir la conséquence de mai 68, période qu'ils associent à la libération sexuelle et au laisser aller.

Les moyens de communication actuels, la diffusion de l'information et la libération de la parole des victimes sont les causes heureuses de la mise au grand jour de ces déviances sexuelles.

Peut-être même que malgré l'abondance des faits révélés, notre époque est moins riche en délits de ce genre.

Rappelons-nous le pouvoir des maîtres (pas d'école) sur leurs domestiques. Ces employées de maison, souvent bonnes à tout faire (appellation oh combien ambigüe) parfois violées par leur patron avant de déniaiser l'adolescent de la famille, ces ouvriers et ouvrières de ferme abusés par ceux qui les employaient ou commettaient entre eux les délits qu'ils reprochaient à d'autres, ces bizutages dans les milieux médicaux, artistiques et sportifs, ces victimes de la "promotion canapé, ces passages obligés pour obtenir un rôle au cinéma ou au théâtre ou simplement un emploi, ces surveillantes "très" attentionnées dans les pensionnats de jeunes filles, ces "baptêmes" des apprentis dans certains métiers sans parler de la consanguinité en certains endroits reculés de nos campagnes, pas toujours très loin des grandes villes, que j'ai pu constater lors de mon activité professionnelle à 50 km de Bordeaux ou 30 de Bayonne.

Ne nous offusquons pas de ces faits divers, soyons choqués qu'ils existent, mais satisfaits que l'on en ait connaissance et qu'ils soient jugés et punis. Notre époque sera alors celle du progrès et non de la décadence.