jeudi 3 décembre 2020

 BAVURES POLICIÈRES, SANCTIONNER LA HIERARCHIE

Il y a deux principes que j'aimerais voir appliquer et qui me paraissent légitimes:

- une sanction doit être d'autant plus sévère que le poste du responsable sanctionné est plus élevé,

- les personnes détentrices d'une autorité, matérialisée par une assermentation ou une protection particulière, doivent être plus sévèrement sanctionnées lorsqu'elles commettent une faute et plus sérieusement protégées lorsqu'elles deviennent des victimes.

*Sanctions plus sévères pour la hiérarchie

Dans le domaine dont on parle le plus actuellement, les violences policières, on ne peut se satisfaire d'attendre que des scènes soient filmées pour sévir. Il est indispensable que la hiérarchie soit impliquée et très responsabilisée. Croire qu'en cas de bavure un policier va dénoncer son collègue violent est une vue de l'esprit. Tout corps cherche à se protéger. Les enseignants cherchent à connaître le jour où ils seront inspectés, les industriels ou laboratoires veulent se renseigner sur la date de la visite des contrôleurs, etc.

Il est donc indispensable que la hiérarchie soit très sourcilleuse sur le respect de la déontologie régissant les services et s'il s'avérait que des manquements soient "couverts", la sanction devrait être particulièrement sévère.

Un autre point particulier aux forces de l'ordre est que les responsables des contrôles et des enquêtes, GIGN et GIPN font partie de l'organisme lui même, ce qui est une aberration scandaleuse. Le contrôle doit être un contrôle extérieur, le seul qui puisse sanctionner en toute objectivité. Le contrôle intérieur ne doit être utilisé que pour assurer la bonne marche du service, il a donc quand même un rôle important.

* Sanction et protection d'une personne détentrice d'une autorité particulière

Il  est autant inadmissible qu'un policier soit violent qu'il soit lui-même victime de violences. Il mérite une plus grande protection que les autres citoyens pour pouvoir accomplir son rôle qui est de faire respecter l'ordre public, mais il doit aussi être plus sévèrement puni en cas de manquement au respect de tout citoyen.

Pourquoi n'appliquerait-on pas, tout simplement, un coefficient  aux peines encourues dans le cadre du droit pénal ? Ce coefficient pourrait varier en fonction de la position hiérarchique de l'intéressé aussi bien lorsqu'il est fautif que lorsqu'il est victime.


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