mardi 11 août 2020

RELOCALISATION DE LA PRODUCTION, UN MAUVAIS SIGNE

Face à la pénurie de masques au début de la pandémie du covid-19, de nombreux industriels français se sont mis à en produire. Ils ont permis de mieux répondre à la demande qui ne faisait que croître après que le gouvernement a reconnu l'utilité de cet accessoire.
Actuellement des stocks de masques fabriqués en France sont invendus. Motif: on importe des masques chirurgicaux de Chine.
Les instances médicales pensent que la protection par les masques chirurgicaux ou par les masques en tissus est à peu près la même, pourvu que les normes de fabrication soient respectées.
Dans ces conditions, l'utilisation par la population de ces masques chinois présente plusieurs inconvénients:
- leur contrôle de fabrication est aléatoire et certains utilisateurs en milieu hospitalier perçoivent, lorsqu'ils le portent, des odeurs qui les inquiètent,
- leur coût est plus élevé car ils sont à usage unique alors que les masques en tissus peuvent être lavés vingt à trente fois,
- ils produisent plus de déchets et sont plus difficilement recyclables,
- les usagers les abandonnent plus facilement dans l'espace public malgré l'interdiction qui en est faite,
- les producteurs français disposent de stocks d'invendus importants, ce qui pénalise les industriels qui se sont mobilisés pour réparer les carences d'un État imprévoyant,
- l'importation, quelle qu'elle soit, lorsqu'on est capable de fabriquer sur notre sol le même produit, déséquilibre notre balance commerciale,
- notre dépendance vis à vis de la Chine se confirme.
Il y a donc lieu de s'inquiéter de la suite qui sera donnée aux bonnes intentions, affichées il y a à peine six mois, lorsque la relocalisation était à l'ordre du jour.
Espérons que cet exemple de la fabrication des masques ne sera pas suivi pour la production de médicaments, car ce n'est pas comme cela que nous regagnerons notre indépendance sanitaire.

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