samedi 22 juin 2019

TRISTES PARTENAIRES SOCIAUX

Emmanuel Macron a demandé aux partenaires sociaux de se mettre d'accord pour lui fournir un projet sur la réforme du chômage. Ils ont été incapables de s'entendre, le pouvoir a repris la main et décidé. Un tollé général s'en est suivi, et il y a fort à parier que rien ne va se passer.
Ces partenaires sociaux agissent comme s'ils avaient derrière un bataillon prêt à affronter le pouvoir en place. Ce n'est pas le cas. Faute d'avoir pu s'entendre, ils sont obligés d'accepter ce que le pouvoir leur impose. Leur incompétence devient criante.
Ils auraient pu proposer un projet, certes qui ne leur convenait pas parfaitement, mais qui aurait pu, pour les uns et les autres, limiter les dégâts, et en échange exiger qu'à échéance bien précise, les problèmes de la formation soit réglés pour que cette dernière soit en conformité avec les exigences du monde du travail, car c'est la seule manière de régler le problème du chômage
Les voilà maintenant obliger d'accepter un projet sans contre partie en espérant que la réforme de la formation professionnelle leur convienne. Mais, si ce n'est pas le cas, que pourront-ils espérer entreprendre pour influencer les décisions prises par le gouvernement ?
En attendant, le macronisme, fidèle à son sens aigu de l'équilibre a pris différentes mesures qui tantôt satisfont la droite et déplaisent à la gauche, tantôt plaisent à la gauche et révoltent la droite, même parfois ces mesures sont suffisamment ambigües pour que personne ne s'y retrouve:
- bonus/malus pour les CDD: vive la gauche, grimaces de la droite
-durcissement du droit à l'indemnisation des chômeurs: vive la droite, grimaces de la gauche
-dégressivité des indemnisations de chômage des cadres: mesure de droite pour inciter les chômeurs à rechercher du travail ou mesure de gauche pour pénaliser les salariés les mieux rémunérés ?
Encore un bel exercice d'équilibriste qui multiplie les mécontentements sans les agréger.

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