jeudi 6 juin 2019

PARTIS POLITIQUES CHERCHENT CHEFS !

Les partis politiques traditionnels agonisent, seuls restent en présence et face à face LREM et RN.
Qu'est ce qui les distingue des autres ? Ils ont un chef.
Les partis politiques qui ont survécu à des crises graves sont ceux dont les chefs étaient reconnus et indiscutables. Depuis 1958 il n'en a existé que quatre: De Gaulle, Mitterrand, Chirac et Sarkozy. Tous ont été Présidents de la République, les trois premiers ont été réélus, le dernier à cause de ses attitudes et certains de ses excès n'a pu l'être mais est passé près de la réussite.
Par contre ceux qui sont devenus Président de la République par "accident" comme Giscard d'Estaing et Hollande, le premier ayant  bénéficié de la trahison de son principal adversaire par celui qui aurait du le soutenir, l'autre d'un manque de concurrence, ont été rapidement balayés au bout de cinq ans et n'ont pu effectuer qu'un mandat.
Alors quand on n'a pas de chef qu'est-ce qu'on fait ? Des primaires. Occasion rêvée pour les opposants de voir s'affronter des gens du même bord qui n'évitent surtout pas les coups bas. Ségolène Royal, Alain Juppé, François Fillon, Laurent Fabius, Benoît  Hamon et d'autres ont été très tôt discrédités et éliminés. Même Alain Juppé qui était, parait-il en 2017 le favori des français, en acceptant la primaire n'a pu représenter son parti alors qu'en son temps il avait été le principal artisan de sa reconstruction, lui qui avait l'étoffe d'un chef, en s'étant trop abrité dans l'ombre de jacques Chirac, jusqu'à endosser pour lui de lourdes responsabilités, n'a pu concourir pour atteindre enfin le titre suprême.
En 2017,la vie politique aurait pu alors continuer comme avant, cahincaha, mais un chef est apparu: Emmanuel Macron en quelques mois il a raflé la mise et en deux ans après son accession au pouvoir, malgré de nombreuses vicissitudes il conserve ses adhérents, une grande partie de la gauche qui l'a rejoint, séduit la droite et fini par représenter tout l'échiquier politique en dehors des extrêmes.
Ainsi, petit à petit, nous nous dirigeons encore vers un second tour de l'élection présidentielle de 2022 où face à l'extrême droite un Président sera élu par défaut.....à moins que ce ne soit le contraire.
Triste situation !
Hommes politique de tout bord réveillez-vous ! Qu'il y ait un débat démocratique derrière des leaders crédibles et charismatiques qui donnent envie de les suivre, que le choix d'un Président en 2022 ne s'apparente pas à la recherche d'un refuge contre le totalitarisme.

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