vendredi 21 juin 2019

COMMENT NOURRIR LA PLANETE ?

L'émission d'Elise Lucet "Cash investigation" du mardi 18 juin sur France 2 montrait comment quatre multinationales ont la main mise sur le "vivant" en inondant la planète de semences hybrides, ce qui avait pour conséquences d'imposer aux agriculteurs, chaque année, de racheter de nouvelles semences car les graines des fruits produits ne peuvent être réutilisées et de fournir aux consommateurs des produits standardisés qui ont perdu leur saveur et jusqu'à 50% de leurs propriétés nutritionnelles.
Passons sur les connivences de ces multinationales avec certains organismes officiels qui font preuve, au moins,de bienveillance à leur égard et sur le fait que certaines de ces multinationales fabriquent des médicaments et compléments alimentaires dont on n'aurait peut-être pas besoin si les aliments que leurs semences permettent de produire étaient de meilleure qualité.
Mais reconnaissons aussi que cette agriculture, en fournissant des produits de piètre qualité permet d'en fournir suffisamment pour nourrir la planète.
En me remémorant un récent article de Laurent Alexandre, défenseur acharné de la modernité, paru dans l'Express, j'avais bien noté que revenir en arrière dans bien des cas, comme chacun peut vouloir le faire après avoir vu cette émission, ne permettrait de nourrir que deux tiers de l'humanité et créerait des famines causant d'importantes mortalités.
Étant d'un âge très avancé, je me souviens à la fois de l'époque où les légumes et les fruits avaient du goût, que nous les chapardions sur les arbres des propriétés bordant les routes, mais où la planète avait...deux milliards d'habitants.
Alors, malgré mon envie de bien me nourrir avec de bons produits, et pas seulement avec des produits "bio" dont les semences viennent bien souvent de ces multinationales dont l'émission faisait le procès, je me demande si les agriculteurs présents en fin d'émission et qui utilisaient justement des semences de légumes anciens, qu'ils n'ont pas le droit de vendre car elles ne sont pas inscrites au catalogue permettant leur commercialisation, disposaient réellement d'un modèle capable de nourrir une planète de neuf milliards d'habitants.

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