dimanche 30 juin 2019

INCOHERENT ADRIEN QUATENNENS

Adrien Quatennens qui est récemment devenu le bras droit de Jean-Luc Mélenchon à LFI propose, d'après le journal Sud-Ouest du jeudi 27 juin 2019 "pour lutter contre le chômage...que l'état soit employeur en dernier ressort des chômeurs longue durée".
Lorsqu'en son temps Laurent Wauquiez voulait imposer aux chômeurs indemnisés des travaux d'intérêt général, cette proposition n'avait pas l'air de le séduire.
Chacune des deux positions peut se défendre. Il est difficile par contre de défendre l'une sans accepter l'autre, car je pense que si l'état employait des chômeurs longue durée, ce serait certainement pour leur confier des tâches d'intérêt général.
Je suggère à Adrien Quatennens, dont le souci bien louable est de fournir à chacun les ressources pour vivre dignement, de prospecter l'idée du revenu de base universel. Cela aurait l'avantage de le rapprocher de certains autres leaders politiques de gauche, et constituerait peut-être le début d'une négociation visant à ressouder cette famille si dispersée.

samedi 29 juin 2019

LIASON FERREE BORDEAUX-LACANAU

Les responsables locaux réfléchissent à la possibilité d'une liaison tram/train entre Bordeaux et Lacanau. Tout projet qui permettra de désengorger les routes et de diminuer la consommation de carburant polluant est une excellente idée.
Ce qui est surprenant, c'est de voir qu'en première approximation il y aurait trois projets alors qu'il y a déjà actuellement les infrastructures nécessaires à la pose de rail sur le support de la piste cyclable existante.
Il faut se rappeler: -que la piste cyclable est construite sur les infrastructures de l'ancienne ligne des Chemins de Fer Économiques reliant Bordeaux à Lacanau-Océan au départ de l'ancienne gare Saint-Louis dont l'emplacement est actuellement occupé par une grande surface,
                              -que les infrastructures nécessaires à la construction d'une voie ferrée sont des infrastructures lourdes, de qualité bien supérieures à ce qui se fait pour une piste cyclable qui actuellement utilise de ce fait des infrastructures surdimensionnées,
                              -que la construction de cette voie en d'autre endroit nécessiterait certainement la réalisation d'importants travaux comme par exemple le déplacement de réseaux,
                              -que si l'énergie utilisée était, comme il est envisagé l'hydrogène, les problèmes d'alimentation ne poseraient aucun souci.
On peut donc se poser la question de savoir, si en raison du coût important des études techniques et des travaux de construction, il est réellement utile d'envisager un autre tracé que celui qui a été abandonné en son temps pour être, par la suite, le lieu d'accueil d'une piste cyclable.   

vendredi 28 juin 2019

LE MONDE ATTEND L'EUROPE

Depuis que Ronald Trump a dénoncé le traité sur le nucléaire iranien les tensions ne cessent de naître entre ce pays et les États-Unis.
Donald Trump voulait inciter la population de ce pays à renverser le régime en place en lui infligeant des sanctions économiques de plus en plus lourdes. Dans ces conditions, après des réponses de plus en plus vives, l'Iran se considère, maintenant, ne plus être lié par cet accord qui avait été signé par les cinq membres permanents du Conseil de Sécurité de l'ONU, et décide donc de ne plus le respecter en projetant de reprendre la production d'eau lourde et l'enrichissement de l'uranium.
Ces tensions entre États-Unis et Iran doivent s'apaiser et les relations se normaliser pour que la paix dans le monde soit assurée. Il revient aux membres signataires de l'accord d'offrir leurs bons offices. Parmi ces membres, la Russie et la Chine qui ont toujours soutenu l'Iran et ses alliés dans les conflits du Moyen Orient ne peuvent intervenir sans être soupçonnés de partialité.
Qui reste-t-il donc pour proposer de tels services ? Il ne reste que les pays européens que sont la France, l'Allemagne et la Grande Bretagne.
C'est une occasion unique qui est offerte à l'Europe de jouer un rôle important à l'échelon mondial elle qui faute de savoir s'unir compte si peu actuellement sur le plan politique face aux super puissances que sont les États-Unis et la Chine.
Manquer ce rendez-vous serait une faute politique qui, ajoutée à sa faiblesse économique, porterait un rude coup à l'Union Européenne.
Il est toutefois regrettable que pour montrer son importance et son utilité, l'Union Européenne soit obligée d'attendre qu'un risque majeur menace le Monde

jeudi 27 juin 2019

MELENCHON, UN FREIN A L'UNION DE LA GAUCHE

Après les piètres résultats de LFI aux élections européennes et le long silence qui a suivi, Jean Luc Mélenchon a repris la parole pour redynamiser ses troupes, ce qui paraissait nécessaire, mais pour se positionner de nouveau comme le seul leader possible, alors qu'au sein de son parti bien des critiques s'expriment et que des adhérents, et non des moindres, l'ont déjà quitté.
Jean-Luc Mélenchon considère que "son rôle est consubstantiel au mouvement", une telle expression dans la bouche d'un brillant tribun lettré ne doit pas être très loin de la définition de ce que l'on a nommé en d'autre lieu le "lider maximo".
Comment alors, pour les gens de gauche, pouvoir espérer voir un front d'opposition se constituer quand celui qui a cru pouvoir amener une partie de ce courant de pensée au pouvoir, ne tire aucune leçon de ses échecs successifs et reste persuadé qu'il est le seul recours face au pouvoir actuel.
Être un leader indiscutable est être reconnu par ceux qui partagent les mêmes idées et non s'autoproclamer le seul détenteur de la vérité.  

mercredi 26 juin 2019

UNE LUEUR A LA FRONTIERE ORIENTALE DE L'U.E.

La ville d’Istanbul vient d'élire son maire, Ekrem Imamoglu, membre du parti CHP (social démocrate), opposant à Recep Tayyip Erdogan, .
C'est une excellente nouvelle de voir la principale ville turque se rebeller contre la démocrature installée par celui qui prenait le pouvoir il y a dix-sept ans en se présentant comme démocrate.
Cette victoire est aussi très importante car la première élection avait été invalidée par le pouvoir central et cette deuxième élection a, non seulement confirmé le premier résultat mais, multiplié par soixante l'écart de voix entre les deux candidats, preuve s'il en fallait que les pratiques dictatoriales du pouvoir central ont plus que décuplé la détermination des forces d'opposition.
Formons un vœux. Dans quatre ans, en 2023, la Turquie devrait fêter les 100 ans de son entrée dans la modernité. Que le centenaire de la Turquie laïque soit fêté par un pseudo-dictateur  islamo- conservateur aurait un goût amer ! Il reste quatre ans à l'opposition kémaliste pour prendre le pouvoir et honorer dignement celui qui a modernisé le pays. Souhaitons lui de réussir.

mardi 25 juin 2019

PMA, LA BELLE OPPORTUNITE

Il l'avait prévu, Emmanuel Macron, de légaliser la PMA pendant son quinquennat. Il tient promesse, les débats vont avoir lieu. C'est  bien.
Il avait certainement pensé que cette révolution sociétale serait inscrite à son crédit comme deux de ses prédécesseurs de gauche, François Mitterrand et François Hollande ont su le faire, l'un pour l'abolition de la peine de mort et l'autre pour l'autorisation du mariage pour tous. Ces noms resteront inscrits dans l'Histoire. Valéry Giscard d'Estaing, sous la présidence duquel l'IVG a été autorisée, n'a pas pu tirer le même bénéfice de cette mesure car la figure emblématique de sa Ministre de la Santé, Simone Veil, a accueilli toute la lumière que cette importante évolution de la société, pour laquelle elle s'était tant battue, a générée.
Par contre, ce qu'il n'avait certainement pas prévu, notre Président, c'est que les débats sur cette PMA aurait pu se faire à un moment privilégié dont il pourrait tirer d'importants bénéfices du point de vue de stratégie politique.
Que pouvait-il espérer de mieux ? Prendre une mesure en général réclamée par la gauche quand on lui reproche d'être un Président de droite et organiser un débat sur un sujet qui divise la droite, car on a bien vu lors des élections européennes que le candidat conservateur, François-Xavier Bellamy, n'a recueilli qu'un peu plus de la moitié des suffrages que le parti de droite qu'il représentait espérait.
Dans ces conditions, le débat qui va avoir lieu se présente sous les meilleurs auspices pour Emmanuel Macron.

lundi 24 juin 2019

RECYCLAGE DIFFICILE

Que c'est compliqué de toujours vouloir jouer un rôle important en politique ! Manel Valls vous le dira.
Après avoir fait parti du P.S, ce qui lui a permis d'être Premier Ministre en ne représentant que 6% des adhérents, car il symbolisait l'aile droite du parti, il a offert ses services à Emmanuel Macron qu'il avait voulu affronter lors de l'élection présidentielle de 2017, ce dont notre Président actuel s'est souvenu.
Sans espoir de jouer de nouveau un rôle important en France, son ambition l'a conduit à changer de pays, de compagne et d'étiquette politique.
Il a traversé la frontière en se souvenant qu'il était né par hasard en Espagne lors de vacances de ses parents, ce qui lui permet après avoir été naturalisé français, de jouir de la double nationalité, pour tenter sa chance à la mairie de Barcelone sous l'étiquette du parti de centre droit Ciudadanos. Après son échec, et à titre d'élu au Conseil Municipal, pour lutter contre l'extrême droite, il a apporté sa voix à la gauche, en opposition avec le parti qu'il représentait.
Considérant que là encore l'horizon lui paraissait bouché, il se rapproche du pouvoir central le PSOE ( Parti socialiste espagnol) auquel il serait prêt à offrir ses services comme Ministre des Affaires Étrangères.
C'est peut-être cela l'exemple du fait que le clivage gauche/droite n'existe plus, à moins  que ce ne soit une volonté délibérée de persévérer dans le seul métier que l'on se croit capable d'accomplir : acteur politique.

dimanche 23 juin 2019

LE VA-T-EN GUERRE APEURE

Il nous avait habitué Donald Trump a provoquer tous ses adversaires et concurrents et à ne respecter ni personne ni aucune convenance. Fort heureusement, quand l'Iran a abattu l'un de ses drones, après un coup de colère il est revenu à la raison. Ce n'est pourtant pas son entourage, plus belliqueux que lui qui lui a conseillé de garder son calme et de ne pas déclencher un conflit qui aurait enflammé la  planète.
S'est-il senti dépassé par les événements qu(il ne pourrait pas contrôler ou s'est-il souvenu du sort qui est advenu à ses prédécesseurs après leurs piètres prestations au Viet-Nam ou en Irak ?
Nous faire croire que c'est le respect de la vie de 150 personnes, dégât bien difficile à estimer s'il était intervenu, qui l'a conduit à revenir sur sa décision de frapper l'Iran, relève d'une précaution qui ne paraît pas lui ressembler.
Il fait penser à ces colériques facilement irritables et irréfléchis qui, devant un adversaire déterminé, lancent à la cantonade: "Retenez-moi ou je fais un malheur"
Encore un défaut à son crédit, mais celui-là ne peut que nous satisfaire.

samedi 22 juin 2019

TRISTES PARTENAIRES SOCIAUX

Emmanuel Macron a demandé aux partenaires sociaux de se mettre d'accord pour lui fournir un projet sur la réforme du chômage. Ils ont été incapables de s'entendre, le pouvoir a repris la main et décidé. Un tollé général s'en est suivi, et il y a fort à parier que rien ne va se passer.
Ces partenaires sociaux agissent comme s'ils avaient derrière un bataillon prêt à affronter le pouvoir en place. Ce n'est pas le cas. Faute d'avoir pu s'entendre, ils sont obligés d'accepter ce que le pouvoir leur impose. Leur incompétence devient criante.
Ils auraient pu proposer un projet, certes qui ne leur convenait pas parfaitement, mais qui aurait pu, pour les uns et les autres, limiter les dégâts, et en échange exiger qu'à échéance bien précise, les problèmes de la formation soit réglés pour que cette dernière soit en conformité avec les exigences du monde du travail, car c'est la seule manière de régler le problème du chômage
Les voilà maintenant obliger d'accepter un projet sans contre partie en espérant que la réforme de la formation professionnelle leur convienne. Mais, si ce n'est pas le cas, que pourront-ils espérer entreprendre pour influencer les décisions prises par le gouvernement ?
En attendant, le macronisme, fidèle à son sens aigu de l'équilibre a pris différentes mesures qui tantôt satisfont la droite et déplaisent à la gauche, tantôt plaisent à la gauche et révoltent la droite, même parfois ces mesures sont suffisamment ambigües pour que personne ne s'y retrouve:
- bonus/malus pour les CDD: vive la gauche, grimaces de la droite
-durcissement du droit à l'indemnisation des chômeurs: vive la droite, grimaces de la gauche
-dégressivité des indemnisations de chômage des cadres: mesure de droite pour inciter les chômeurs à rechercher du travail ou mesure de gauche pour pénaliser les salariés les mieux rémunérés ?
Encore un bel exercice d'équilibriste qui multiplie les mécontentements sans les agréger.

vendredi 21 juin 2019

COMMENT NOURRIR LA PLANETE ?

L'émission d'Elise Lucet "Cash investigation" du mardi 18 juin sur France 2 montrait comment quatre multinationales ont la main mise sur le "vivant" en inondant la planète de semences hybrides, ce qui avait pour conséquences d'imposer aux agriculteurs, chaque année, de racheter de nouvelles semences car les graines des fruits produits ne peuvent être réutilisées et de fournir aux consommateurs des produits standardisés qui ont perdu leur saveur et jusqu'à 50% de leurs propriétés nutritionnelles.
Passons sur les connivences de ces multinationales avec certains organismes officiels qui font preuve, au moins,de bienveillance à leur égard et sur le fait que certaines de ces multinationales fabriquent des médicaments et compléments alimentaires dont on n'aurait peut-être pas besoin si les aliments que leurs semences permettent de produire étaient de meilleure qualité.
Mais reconnaissons aussi que cette agriculture, en fournissant des produits de piètre qualité permet d'en fournir suffisamment pour nourrir la planète.
En me remémorant un récent article de Laurent Alexandre, défenseur acharné de la modernité, paru dans l'Express, j'avais bien noté que revenir en arrière dans bien des cas, comme chacun peut vouloir le faire après avoir vu cette émission, ne permettrait de nourrir que deux tiers de l'humanité et créerait des famines causant d'importantes mortalités.
Étant d'un âge très avancé, je me souviens à la fois de l'époque où les légumes et les fruits avaient du goût, que nous les chapardions sur les arbres des propriétés bordant les routes, mais où la planète avait...deux milliards d'habitants.
Alors, malgré mon envie de bien me nourrir avec de bons produits, et pas seulement avec des produits "bio" dont les semences viennent bien souvent de ces multinationales dont l'émission faisait le procès, je me demande si les agriculteurs présents en fin d'émission et qui utilisaient justement des semences de légumes anciens, qu'ils n'ont pas le droit de vendre car elles ne sont pas inscrites au catalogue permettant leur commercialisation, disposaient réellement d'un modèle capable de nourrir une planète de neuf milliards d'habitants.

jeudi 20 juin 2019

REFORME DE LA SANTE

Les nombreuses manifestations actuelles attirent de nouveau l'attention sur les problèmes, bien connus, que pose l'organisation de la médecine en France.
   -Les urgences sont surchargées
   -Le personnel de santé est mal rémunéré et en sous-effectif
   -De nombreux déserts médicaux existent
   -Le pays manque de médecins et notamment de généralistes
Réformer un tel système de santé ne peut se faire à moyens constants et notre pays est fort endetté, il faut donc rechercher des économies.
C'est une priorité, commençons par examiner ce point;
- Recherche des économies:
Actuellement le remboursement des frais de santé est fait par la Sécurité Sociale pour laquelle les cotisations sont obligatoires, et par les mutuelles ou assurances privées pour lesquelles la souscription est laissée à la volonté de chacun, mais qui est pratiquée par une énorme majorité.
De ce fait, un remboursement demande, à la fois, que les dossiers soient traités par au moins deux organismes, la Sécurité Sociale et la ou les mutuelles.
Pourquoi ne pas créer un Système Universel de Sécurité Sociale remboursant la totalité des dépenses de santé avec pour conséquence :
   la suppression des mutuelles et assurances
   la cotisation obligatoire à total constant indexé sur les revenus
   la libération de main d’œuvre : le personnel étant employé par les assurances et mutuelles étant progressivement réorienté, après formation, en personnel soignant.
-Urgences surchargées:
Les deux principales raisons de la surcharge des services d'urgence sont:
    la gratuité des soins à l’hôpital
    le manque de médecins dans la médecine de ville
*Pour la gratuité des soins, il serait possible, si ceux-ci sont intégralement remboursés par un seul organisme, de demander aux médecins d'assurer l'avance du montant des soins, sans gros problème administratif, puisque un seul organisme se chargerait du remboursement. Une bonne organisation à partir de la lecture de la carte vitale devrait suffire sans surcharger le médecin de tâches administratives ni sans trop lui faire attendre le remboursement de son avance de soin
*Pour le manque de personnel, nous verrons cela ci-après.
-Personnel de santé mal rémunéré et en sous effectif:
Concernant la rémunération plusieurs cas se présentent
*Peut-être peut-on considérer que la médecine libérale (personnel médical et paramédical) est correctement rémunérer sans dépassement d'honoraires.
*Par contre les dépassements d'honoraires sont inadmissibles s'il est reconnu que les tarifs normalement pratiqués sont correctement rémunérateurs comme il est supposé ci-dessus
*Le personnel hospitalier, et notamment infirmiers et aides soignants sont insuffisamment rémunérés et trop peu nombreux. Le remplacement progressif des personnels administratifs des mutuelles et assurances par ces spécialistes devrait répondre à cette double exigence: rémunération correcte et nombre suffisant.
-Les déserts médicaux:
Il serait tout à fait envisageable d'imposer au personnel soignant, médecins compris, choisissant la voie libérale, de s'installer, en début de carrière, dans les zones où le manque de ce personnel se fait sentir.
A priori, cette exigence peut paraître en désaccord avec le fait que cette profession soit exercée dans un cadre libéral, mais il serait bon de se rappeler que la médecine libérale a une particularité, car si les revenus sont"privés" les dépenses sont "sociales" par le biais des remboursements.
Ainsi,un médecin s'installant dans un"désert médical" a une patientèle, et si l'on parle de rémunération, une clientèle captive.
Cet avantage par rapport à d'autres professions libérales devant affronter la concurrence, et parfois la discussion des prix des prestations, mérite peut-être quelque effort en contre partie.
-Manque de médecins:
Le numérus clausus imposé il y a 25 ans aux études de médecine a produit énormément de dégâts, à tel point que l'on a du faire appel à des médecins étrangers. Il est grand temps de revenir sur cette mesure et le gouvernement actuel l'a bien compris. mais, bien souvent dans les études de médecine, la médecine générale n'est qu'un passage avant une spécialisation. Cela se comprend facilement car l'exercice d'une spécialité est plus confortable, cette pratique étant plus rémunératrice et en général moins contraignante que la médecine générale.C'est donc après le cursus de médecine général qu'il faudrait imposer un numérus clausus par spécialité et revoir chaque année l'importance du contingent de médecins à former par spécialité.
Avec un tel plan, libérant un budget certainement important, le personnel hospitalier mal rémunéré devrait voir son salaire augmenter et le métier devenir plus attractif pour que l'on puisse espérer atteindre des effectifs suffisants. Les déserts médicaux devraient peu  à peu disparaître. Les patients n'auraient plus à avancer le montant des soins ce qui aurait pour effet de désengorger partiellement les urgences qui pourraient également profiter d'une offre médicale libérale plus importante et mieux répartie.  

mercredi 19 juin 2019

ALLIANCES IMPROBABLES

Yves Harté, dans son éditorial du journal Sud-Ouest du mardi 18 juin 2019, attire fort justement l'attention des lecteurs sur les alliances improbables que l'on constate dans la vie politique actuelle.
Il cite les exemples espagnols de Madrid, où pour renverser Manuela Carmena, maire de gauche (Podemos), droite, centre et extrême gauche se sont alliés; et Barcelone où Manuel Valls a pris des positions différentes du parti  qu'il représentait (Ciudadamos) pour faire barrage aux indépendantistes catalans.
On a beaucoup critiqué les anciens partis qui souvent faisaient passer leur idéologie avant tout pragmatisme. Il y avait certainement un fond de vérité. Mais, voir se créer ses alliances, aussi improbables et certainement fugaces, a quelque chose d'inquiètant.
L'Italie montre l'exemple, encore plus contre nature, de l'alliance entre extrême gauche et extrême droite  qui finit par ne profiter qu'à cette dernière à tel point que le mouvement Cinq étoiles a servi à Matteo Salvini pour essayer de se poser en leader de l'extrême droite européenne, associé à Marine Le Pen.
Une autre conséquence de ces alliances peut être pour notre pays de voir se recréer à moyenne échéance les anciens  clivages. Car, à force de voir LREM essayer, souvent avec un certain succès, de récupérer les élus et les électeurs de gauche et de droite, il ne restera bientôt plus en France que deux Fronts:le National et le Républicain.
Il s'en suivra alors un éclatement de LREM, les anciens partis sous une nouvelle identité, retrouveront leur place et LREM disparaîtra.
Il faudra alors souhaiter que ces nouveaux partis sauront tirer la leçon de leurs précédents échecs et qu'ils essaieront de collaborer d'une manière positive pour le bien du pays, au lieu de s'affronter d'une manière stérile, et parfois même de s'autodétruire en raison de leurs querelles intestines.

mardi 18 juin 2019

IMAGES INSOLITES DES PRATIQUES RELIGIEUSES

Deux reportages diffusés par France 3 au cours du journal télévisé du samedi 15 juin 2019 ont retenu mon attention.
La première montrait la célébration de la première messe à Notre Dame de Paris après l'incendie du 15 avril.
La seconde rendait compte d'une messe célébrant le 76° anniversaire de la naissance de Johnny Halliday.
Pour la messe de Notre Dame, les fidèles étaient triés sur le volet et équipés de casques de chantier en raison des risques encourus. Cette image m'a paru insolite car pour la première fois j'ai pu voir des hommes couverts assister à un office catholique célébré lui-même par des prêtres casqués.
Pour la célébration de l'anniversaire de la naissance de Johnny, le prêtre jouait de la guitare et chantait des chansons de l'idole "des jeunes" alors que je croyais que l'on ne pouvait adorer que Dieu.
Bien sur, d'un coté les fidèles pleuraient sur le parvis de Notre Dame, privés qu'ils étaient de n'avoir pu entrer dans l'église, alors que de l'autre coté, les spectateurs que je n'ose qualifier de fidèles, pleuraient en chantant.
Images insolites vous dis-je.

lundi 17 juin 2019

POMPIDOU, PRESIDENT EN AVANCE SUR SON TEMPS ?

Le journal Sud-Ouest Dimanche du 16 juin a publié un article, auquel j'ai emprunté le titre, et qui constitue un entretien avec Édouard Balladur, très proche conseiller de l'ancien Président de la République Georges Pompidou.
Il est difficile, cinquante ans après, en faisant le bilan des années Pompidou (1969-1974) d'y trouver des traces importantes d'anticipation pour l'avenir du pays.
Il serait peut-être bon de se rappeler qu'il s'est rapidement privé des services de son Premier Ministre, Jacques Chaban-Delmas, qui avait fait, avec l'aide de Jacques Delors, un célèbre discours sur la nouvelle société où l'analyse qu'il faisait était sensiblement la même que celle que notre Président actuel a récemment proposé.
Rappelons nous aussi que c'est Georges Pompidou, grand fumeur, qui voulait faire "entrer la bagnole en ville" et qui faisait couper les arbres sur les bords des routes nationales.
Comme visionnaire, on doit pouvoir trouver mieux. 

dimanche 16 juin 2019

LE BATEAU IVRE ?

D'après une information parue dans le journal Sud-Ouest du vendredi 14 juin 2019, le Conseil Régional de Nouvelle Aquitaine envisagerait l'achat d'un ancien bateau fluvial pour  l'installer aux bassins à flot de Bordeaux,  afin d'y loger une cinquantaine d'étudiants.
Le logement des étudiants à Bordeaux, comme dans toutes les grandes villes universitaires, est un réel problème, mais il est assez surprenant que pour y apporter une solution on envisage de loger des étudiants dans un bateau lorsque l'on se rappelle le nombre d'accidents par noyade qui ont suivis des nuits trop arrosées.
D'autres métropoles universitaires ont choisi d'utiliser, en les empilant, des logements de chantier type"Algéco" de manière à limiter l'emprise au sol.
Bien évidemment, le bateau est un moyen élégant de régler le problème de l'occupation des sols habitables quand on connait le prix du terrain à Bordeaux, mais fallait prendre un tel risque ?

samedi 15 juin 2019

EN VERT ET CONTRE TOUS

L'introduction du discours de politique générale de notre Premier Ministre Édouard Philippe à l'Assemblée Nationale était un modèle du genre.
Tout y était, l'humour, l'arrogance, l'humilité, pour expliquer comment il est possible en quittant des responsabilités dans l'exploitation de l'énergie nucléaire et la direction d'une ville industrielle, de devenir subitement un défenseur acharné de l'écologie au point de vouloir en faire le fil directeur de sa politique.
Décidément, la couleur verte incite à la conversion.
Ce "passage au vert" d’Édouard Philippe n'est pas sans rappeler un autre "vert", galant celui là, qui lui s'était converti au catholicisme expliquant que Paris valait bien une messe.
Pour Édouard Philippe, le pouvoir vaut bien une éco-conversion.

vendredi 14 juin 2019

QUEL EQUILIBRISTE CE PRESIDENT !

Il nous avait dit qu'il était de gauche et de droite ou ni l'un ni l'autre notre Président. Ce qu'il ne nous avait pas dit c'est qu'il était alternativement de droite puis de gauche.
Ainsi, lorsqu'il penche d'un coté, vite il se rattrape pour se rééquilibrer de l'autre. En réalité, il essaie de tenir un équilibre précaire pour que nous ne nous rendions pas compte qu'il va basculer à droite , ce qui, jusqu'à maintenant, n'a pas trop donné l'impression de le déranger.
Mais subitement la charge de ce coté a été trop lourde pour ne pas éveiller des soupçons  malveillants. Pensez donc, soixante douze maires de droite qui ne pensent qu'à lui faire allégeance pour les prochaines élections municipales, point trop n'en faut ! Bien qu'il doute peut-être de leur sincérité il ne peut accepter d'être ainsi adoubé.
Aussi a-t-il profité de la tribune qui lui était offerte par l'OIT (Organisation Internationale du Travail) pour mettre en garde le monde contre le "capitalisme devenu fou" et se plaindre du FMI (Fonds Monétaire International) et de l'OMC (Organisation Mondiale du Commerce) qui préfèrent "les ajustements commerciaux aux droits sociaux", et c'est la raison pour laquelle il est contre la "captation des richesses par quelques uns", ce qui profite  "aux extrêmes.
Bravo l'artiste !
Attendons les prochaines réformes pour voir si ce virage à gauche sera pris.
Réflexion faite, je crains fort de ne pas avoir maîtrisé mon écriture et avoir confondu "virage" et "mirage".

jeudi 13 juin 2019

ELECTIONS MUNICIPALES, LES GRANDES MANOEUVRES COMMENCENT

Que c'était agréable d'afficher l'étiquette du parti majoritaire du temps de Nicolas Sarkozy, d'y rester fidèle lorsque le pouvoir de François Hollande vacillait.
Passer de l'UMP à LR, fiers qu'ils étaient de suivre le chef en effaçant quelques traces de la bataille entre les second couteaux pour prendre la direction du parti. Aucun état d'âme à ce moment là. La maison était bien tenue, l'étiquette du parti permettait de conquérir les communes.
Mais maintenant avec 8% des suffrages aux élections européennes pour LR, les choses ont changé. Tout ce beau monde prend ses distances et devient apolitique, compatible avec le Chef de l’État. Soixante-douze maires font les yeux doux à la majorité actuelle qui n'en demandait pas tant. Gageons que d'autres suivront.
Dans ces conditions, en 2020, les critiques que l'on faisait à LREM, de ne pas avoir d'ancrage territorial, vont vite s'effacer. Sans effort, LREM arrive à ses fins avec certainement un savant cocktail de menaces de sa part et d'inquiétude de la part de ceux qui la rejoignent.
La question qui va se poser maintenant est la suivante: Que vont faire les élus de droite qui ne rejoindront pas LREM ? Resteront-ils dans un parti minoritaire ou rejoindront-ils le RN ?
La question n'est pas anodine. L'espace à gauche s'élargit et toujours personne pour l'occuper. Quelle tristesse !
Aurons-nous un vrai débat démocratique en 2020 ? Rien n'est moins sur. 

mercredi 12 juin 2019

PAROLE D'EXPERTE

Emmanuelle Mignon, ancienne conseillère du Président Sarkozy, pense qu'Emmanuel Macron est le meilleur Président de droite que la France n'ait eu depuis longtemps.
Voilà qui est clair. Nombreux sont ceux qui d'entre nous le pensaient, mais il faut reconnaître que, venant d'une figure de la droite bien connue, cette appréciation revêt une certaine crédibilité.
Ainsi, Emmanuel Macron n'a pas seulement trahi François Hollande, ce qui pouvait se discuter, mais les idées de gauche qu'il représentait. Mais alors, les vraies questions qu'il faut se poser sont les suivantes: Tous ces notables de gauche qui l'ont rejoint jusqu'à devenir ministre étaient si naïfs que cela? Que penser aussi de ces ministres qualifiés de "techniciens" et surtout de "techniciennes" qui prétendaient avoir un profil de gauche ont-ils ou ont-elles acceptés des porte-feuilles pour faire aboutir leurs idées ou pour accéder à un poste enviable ?
Les choses sont maintenant claires, si les personnalités les plus marquées à droite reconnaissent qu'Emmanuel Macron est celui qui défend le mieux leur projet, que font alors les gens de gauche au gouvernement ou dans ses arcanes.
Certains électeurs l'ont déjà compris, ils ont rejoint les écologistes lors des élections européennes. Souhaitons que l'on puisse sortir vite de cette ambigüité, la débâcle du parti les Républicains peut aider à y voir plus clair..
La recomposition du paysage politique est peut-être en train de s'accomplir sur des bases anciennes.
Le duel populistes/ progressistes dans lequel le régime actuel a voulu nous enfermer ne serait-il alors qu'un feu de paille ? 

mardi 11 juin 2019

A CHACUN DE CHOISIR SA SECURITE

Un débat, paraît-il houleux, s'est tenu à l'Assemblée Nationale au sujet de l'obligation du port du casque pour les usagers des bicyclettes et des trottinettes électriques.
Élisabeth Borne, Ministre des Transports, certainement héritière du Président Georges Pompidou souhaite ne pas "em.... les français" et donc leur laisser le choix de s'équiper ou non d'un dispositif qui devrait leur permettre d'utiliser ces moyens de transport en étant mieux protégés.
Il est difficile d'accepter de tels arguments venant d'une Ministre car on peut se demander quelle aurait été sa position au sujet de l'équipement des voitures de ceintures de sécurité.
Habituellement les décideurs essaient d'améliorer la sécurité des usagers alors que les défenseurs de ces derniers ont coutume de penser que l’État leur enlève une partie de leur liberté.
Pour une fois, ce n'est pas le cas. S'agirait-il de laxisme, du désir de plaire à l'électorat ou de la prise de conscience que chaque citoyen est devenu entièrement responsable de son comportement ?
A chacun de se faire une opinion.

lundi 10 juin 2019

REFORME DES RETRAITES: HYPOCRISIE ET INJUSTICE

Afin de respecter la parole d'Emmanuel Macron, la réforme des retraites ne prévoit pas de prolonger l'âge légal de départ en retraite qui est de 62 ans, mais "simplement" de pénaliser ceux qui la prendraient avant 64 ans tout en étant autorisé à la prendre deux ans plus tôt.
Quelle hypocrisie ! Autant dire que l'âge légal de départ à la retraite sera de 64 ans mais,rigueur intellectuelle oblige, la parole du Président est respectée.
Mais, plus grave que cela, cette manière de pratiquer est profondément injuste.
Les détenteurs de petites retraites ne pourront pas se payer le luxe d’arrêter leur activité à 62 ans. La vie de ces petits retraités sera suffisamment difficile pour, qu'en plus, ils ne veuillent pas subir un malus.
Par contre les retraités qui auront les retraites les plus élevées, et qui sont en général ceux qui ont accompli physiquement les tâches les moins pénibles, pourront, s'ils le désirent, accepter un malus et cesser leur activité à 62 ans ou, s'ils se trouvent bien dans leur emploi, si celui-ci leur plait et les émancipe, profiter d'un bonus au delà de 64 ans et cumuler ainsi des points supplémentaires pour abonder leur revenu.
Tout ce stratagème est malhonnête et ridicule et va à l'encontre de ce que le Président avait annoncé: pour un euro cotisé la retraite sera la même pour tous. C'était parait-il la règle du calcul de la retraite par point.
C'est vraiment difficile de trouver les artifices qui permettent de faire croire que l'on respecte la parole du Président tout en augmentant l'âge de départ à la retraite en voulant, en plus,instillé plus de justice en homogénéisant les systèmes de retraite et en supprimant les avantages que l'on dit indus.

dimanche 9 juin 2019

MELANGE DES GENRES

Les dernières élections européennes, où trente-quatre listes étaient présentes  avaient, un caractère ridicule et imposaient aux maires une dépense inutile de panneaux d'affichage pour des candidats qui n'avaient rien à y faire.
Combien parmi ces trente-quatre listes avaient un projet européen ?
Je n'ai pas la réponse, mais je sais bien que certaines listes venaient simplement profiter d'une audience qu'elles n'auraient pu avoir par ailleurs.
Imposer aux maires, donc aux contribuables locaux, de telles dépenses est inadmissible.
Mais il ne faudrait pas croire que je souhaiterais interdire aux gens de s'exprimer. Je souhaiterais simplement qu'il n'y ait pas de mélange des genres. Une élection n'est en aucun cas une tribune libre pour parler de n'importe quoi.
Les candidats aux élections, quelles qu'elles soient, devraient être obligés de présenter un projet complet pour exposer clairement la manière dont ils comptent remplir leur mandat et donner leurs positions sur tous les sujets dont ils doivent débattre.
Quant à ceux qui veulent exprimer autre chose qu'un réel projet et faire part d'une opinion, parfois très intéressante, mais hors sujet pour l'élection considérée, il devrait être possible   de leur aménager sur les antennes nationales des créneaux horaires pour qu'à d'autres moments que ceux réservés aux campagnes électorales, ils puissent s'exprimer.
Ainsi, personne ne serait lésé et le débat politique traitant uniquement de l'élection en cours ne serait pas pollué par des propositions, parfois intéressantes, parfois incongrues, mais qui dans tous les cas ne constituent pas un projet politique.
Suivant l'importance que le public leur reconnaitrait, ce sont peut-être des sujets qui pourraient faire l'objet d'un Référendum d'Initiative Populaire. 

samedi 8 juin 2019

LES "IZNOGOUD" DE LA POLITIQUE

Tout le monde connait Iznogoud, ce personnage de bande dessinée, créé par René Goscinny et Jean Tabary qui voulait être calife à la place du calife.
Eh bien, le paysage politique français regorge de ces "Iznogoud", et c'est la raison pour laquelle ce paysage est tellement fragmenté. Nombreux sont ceux qui n'ont la carrure que de modestes sous-chefs ou tout au plus de Présidents de Régions et qui se voient devenir Président de la République. Chacun trouve un détail pour ce différencier des autres et justifier ainsi la création de ce qu'ils croient être un nouveau courant de pensée.
Pourtant les choses paraissent simples après que le Parti Socialiste a explosé en 2017 et le parti Les Républicains plus récemment.
Il existe:
- une droite qui a phagocyté le centre et qui pour le moment reste unie autour du Président de la République avec quelques "Iznogoud" éparpillés qui ne savent où aller et ne veulent surtout pas abandonner leurs ambitions.
- une gauche complètement éclatée qui est en train par endroit de se reconstituer, comme pour les élections européennes, et en d'autre endroit en train de se rendre compte qu'à suivre un tribun brillant, mais imprévisible, elle va droit dans le mur. Cet ensemble qui partage pour l'essentiel des valeurs communes, toujours à cause des "Iznogoud" et de leurs exigences, fait peur aux écologistes qui prennent leurs distances, alors qu'il y a peu ils faisaient partie de cette famille;
- une extrême droite, accueillant peut-être plus de populistes que d'idéologues, mais qui reste solidement constituée.
- quelques électrons libres qui ne rejoindront jamais quelle que formation que ce soit.
En résumé, en oubliant la guerre des ego, trois forces pourraient à peu près s'équilibrer et permettre à notre pays de connaitre une vraie vie et de vrais débats démocratiques.
Seulement, voilà, ceux qui veulent la place du calife sont trop nombreux et veulent nous faire croire qu'ils se battent pour notre bien, et nous, sans ambition nous allons porter régulièrement notre bulletin dans l'urne et assister régulièrement à ces spectacles stériles où ces "Iznogoud" s'affrontent. 

vendredi 7 juin 2019

COMMEMORATION DU D.DAY

Qu'elle semblait bizarre cette image venue de Portsmouth où les chefs d’États et de Gouvernements étaient réunis pour commémorer le débarquement des alliés en Normandie.
Voir cote à cote pour commémorer une union face au nazisme Donald Trump qui ne rêve que de fragmenter l'Europe, et a hâte de ne plus la protéger, Theresa May qui après trois ans de tergiversations quitte l'Union Européenne et les représentants des deux principaux belligérants de 1940, Angela Merkel et Emmanuel Macron être les seuls à ne pas dénoncer les accords qui ont suivi la fin de la dernière guerre afin d'éviter qu'une nouvelle conflagration se produise, avait quelque chose de surréaliste.
En doyenne, sage et seule à avoir connu cette affreuse guerre, la Reine Élisabeth II  assurait le service minimum et ne donnait malheureusement pas l'impression de faire preuve d'un grand optimisme.
Les rescapés de cette incroyable opération de débarquement forçaient l'admiration et étaient, eux, les vrais témoins d'horreurs que l'on ne voudrait plus revoir. Mais, que restera-t-il dans les mémoires lorsque les derniers d'entre eux auront disparu ?

jeudi 6 juin 2019

PARTIS POLITIQUES CHERCHENT CHEFS !

Les partis politiques traditionnels agonisent, seuls restent en présence et face à face LREM et RN.
Qu'est ce qui les distingue des autres ? Ils ont un chef.
Les partis politiques qui ont survécu à des crises graves sont ceux dont les chefs étaient reconnus et indiscutables. Depuis 1958 il n'en a existé que quatre: De Gaulle, Mitterrand, Chirac et Sarkozy. Tous ont été Présidents de la République, les trois premiers ont été réélus, le dernier à cause de ses attitudes et certains de ses excès n'a pu l'être mais est passé près de la réussite.
Par contre ceux qui sont devenus Président de la République par "accident" comme Giscard d'Estaing et Hollande, le premier ayant  bénéficié de la trahison de son principal adversaire par celui qui aurait du le soutenir, l'autre d'un manque de concurrence, ont été rapidement balayés au bout de cinq ans et n'ont pu effectuer qu'un mandat.
Alors quand on n'a pas de chef qu'est-ce qu'on fait ? Des primaires. Occasion rêvée pour les opposants de voir s'affronter des gens du même bord qui n'évitent surtout pas les coups bas. Ségolène Royal, Alain Juppé, François Fillon, Laurent Fabius, Benoît  Hamon et d'autres ont été très tôt discrédités et éliminés. Même Alain Juppé qui était, parait-il en 2017 le favori des français, en acceptant la primaire n'a pu représenter son parti alors qu'en son temps il avait été le principal artisan de sa reconstruction, lui qui avait l'étoffe d'un chef, en s'étant trop abrité dans l'ombre de jacques Chirac, jusqu'à endosser pour lui de lourdes responsabilités, n'a pu concourir pour atteindre enfin le titre suprême.
En 2017,la vie politique aurait pu alors continuer comme avant, cahincaha, mais un chef est apparu: Emmanuel Macron en quelques mois il a raflé la mise et en deux ans après son accession au pouvoir, malgré de nombreuses vicissitudes il conserve ses adhérents, une grande partie de la gauche qui l'a rejoint, séduit la droite et fini par représenter tout l'échiquier politique en dehors des extrêmes.
Ainsi, petit à petit, nous nous dirigeons encore vers un second tour de l'élection présidentielle de 2022 où face à l'extrême droite un Président sera élu par défaut.....à moins que ce ne soit le contraire.
Triste situation !
Hommes politique de tout bord réveillez-vous ! Qu'il y ait un débat démocratique derrière des leaders crédibles et charismatiques qui donnent envie de les suivre, que le choix d'un Président en 2022 ne s'apparente pas à la recherche d'un refuge contre le totalitarisme.

mercredi 5 juin 2019

QUE POUVONS-NOUS EXPORTER ?

Plusieurs événements amènent à réfléchir sur la place des démocraties dans le monde au moment où les régimes totalitaires prennent de plus en plus d'importance.
Le très bon article de Bruno Dive dans le journal Sud-Ouest du mardi 4 juin montre comment la Chine après les répressions sanglantes de la place Tian'anmen a su associer communisme et capitalisme et installer un régime que bien des chinois apprécient sans se soucieux de ceux qui nombreux en pâtissent en croupissant au fond des geôles.
Parallèlement à  cela, une infographie sur l'évolution des richesses des différents pays dans le monde circule sur internet montrant qu'en 60 ans la France est passée de la 2° à la 7° place en étant dépassée notamment par la Chine et l'Inde.
De là à penser que sans éthique et sans respect de la personne humaine la richesse des pays finira par ne plus dépendre que de l'importance de leur population, il n'y a qu'un pas que j'ose franchir.
Pour éviter cela il faut que les valeurs que nous défendons fassent envie aux peuples et que nous sachions les exporter.
- Qu'elles fassent envie ! Nos principes d'équité et d'humanisme pourraient être enviés partout dans le monde, essentiellement par les peuples plus que par leurs dirigeants, mais encore faudrait-il qu'ils puissent être connus et faudrait-il aussi que nous les respections et ne donnions pas le spectacle affligeant des manifestations des gilets jaunes, où ceux qui sont laissés pour compte se révoltent.
- Qu'elles soient connues ! Jamais les moyens de communication n'ont été aussi importants pour que les informations soient diffusées dans le monde entier. Bien des pays totalitaires sont passés maitres dans l'art de filtrer les informations et la diffusion de contre-vérités, mais les hackers qui savent si bien s'infiltrer dans tous les réseaux et systèmes d'information ne pourraient-ils pas mettre leur service au profit de l'entrée par effraction dans ces pays totalitaires ?
Ainsi, ce que nous avons à exporter avec les pays qui partagent nos valeurs, c'est notre modèle de société, par l'exemple et par l'information et non pas par la guerre comme a voulu le faire G.W. Bush en Irak.
Croire que nous pourrions occuper une place convenable dans le monde en concurrençant les produits à bas coût fabriqués, par des esclaves, dans des pays totalitaires est une utopie.

mardi 4 juin 2019

"VERDISSEMENT" DE CIRCONSTANCE

Ne serait-ce pas à cause du succès des écologistes  aux élections européennes que certains députés LREM découvrent subitement que l'on pourrait se satisfaire, pour certaines destinations métropolitaines depuis Paris, de la voie ferrée et d'éviter ainsi de polluer l'air avec des avions.
Cette idée me paraît assez logique quoique excessive dans certains cas.
Lors de la liaison Paris-Lille par le TGV la desserte de la capitale du Nord par voie aérienne a périclité et actuellement seuls de petits avions d'affaires assurent cette liaison.
Actuellement avec l'augmentation des contrôles aux aéroports, et notamment de leur durée, il n'y a guère d'intérêt, lorsque des liaisons par TGV de moins de deux heures existent, de préférer l'avion, ce qui donne raison à la proposition LREM pour les parcours entre la capitale et Bordeaux, Nantes ou Strasbourg. Il n'en est certainement pas de même pour Marseille et Nice, quant à Toulouse, cachée derrière le Massif Central, la voie aérienne se justifie toujours.
Mais pourquoi donc ces députés soucieux du respect de l'environnement n'envisagent-ils pas de supprimer les cars effectuant les grandes liaisons qui concurrencent le train et que l'on appelle les "cars Macron" ? Ces  transports nés de l'imagination de notre Président de la République lorsqu'il n'était que Ministre de l’Économie encombrent les routes, polluent plus et sont plus dangereux que le train.
Autre temps, autre mœurs, en quatre ans les priorités changent vite !

lundi 3 juin 2019

IMPÔT ET MENDICITE

Chaque gouvernement, qu'il soit de gauche ou de droite, se flatte de baisser les impôts, ou s'il n'y arrive pas d'essayer de faire croire qu'il le fait en augmentant les taxes sur différents produits.
Le but est de se faire apprécier des électeurs en baissant l'impôt sur le revenu.
Pourtant qu'existerait-il de plus juste que cet impôt s'il s'assortissait d'une impossibilité de le fuire, soit légalement soit illégalement ? C'est le seul impôt dont le taux progresse avec le revenu. C'est le plus équitable.
Mais, les gouvernements, bien aidés par l'opinion publique, ne cessent de le diminuer, préférant laisser la charge qui devrait leur revenir à différentes associations pour porter secours aux plus démunis et leur rendre la vie plus acceptable.
De ce fait, à la place de l'impôt on assiste à des quêtes incessantes. Pas un week-end sans être sollicité sur la voie publique ou à l'entrée des grandes surfaces, paradis de la consommation. Certains produits, comme les timbres poste voient leur prix augmenté, pourvu que l'on accepte de les payer plus cher, pour aider une œuvre caritative. Même proposition à certaines caisses de différentes supermarchés. Les boîtes aux lettres sont pleines de demandes de versements de fonds à différentes œuvres de charité ou pour venir en aide à des actions indispensables à la bonne marche de la société et qui devraient être assurées par le budget de l’État
Est-ce là un signe de maturité pour un pays qui se dit démocratique et qui n'accepte pas de regarder en face les problèmes qui se posent et qu'il accepte de voir régler par des artifices faisant appel à des méthodes insidieuses de prélèvements, certes volontaires, mais nécessaires, au lieu de faire appel au civisme en augmentant les impôts. On préfère solliciter la sensibilité, la compassion, parfois même à la honte de ne pas se sentir solidaire et laisser se pratiquer la mendicité. 

dimanche 2 juin 2019

LA REVANCHE DES PISSENLITS

Le journal Sud-Ouest du vendredi 31 mai rapporte une information indiquant que les États-Unis envisagent, en raison de l'encombrement du cimetière d'Arlington, de transformer les restes des anciens militaires enterrés à cet endroit en compost humain.
Utiliser les corps de ces jeunes hommes, morts pour défendre leur patrie afin de fertiliser les sols, a quelque chose de choquant.
L'envie actuelle de ne rien jeter, de tout récupérer, de lutter contre la gaspillage n'a vraiment aucune limite. Les règles minimum de déontologie et de respect de la personne humaine sont outrepassées.
Il est coutume de dire en France, dans le langage courant, qu'après la mort les personnes qui sont enterrées "mangent les pissenlits par la racine", on assisterait ainsi à une revanche de ces pissenlits qui se nourriraient enfin de ces corps qui avaient voulu les consommer.

samedi 1 juin 2019

PROCRASTINATION PROGRAMMEE

C'est curieux comme depuis deux ans les mauvaises nouvelles arrivent après des échéances importantes pour le pouvoir en place.
Deux jours après les élections européennes Général Electric licencie 1050 personnes et le repreneur de Whirlpool, dans la tourmente, risque de fermer son usine.
Rappelons nous aussi comment, il y a un an, pour que le rachat de la dette de la SNCF par l’État ne puisse faire passer notre déficit au dessus de 3% du PIB, cette lourde reprise de la dette avait été repoussée après la date de l'examen des comptes français par Bruxelles.
A l'opposé, en 2002, c'est un événement très préjudiciable pour le pouvoir alors à gauche avec Lionel Jospin comme Premier Ministre qui avait été monté en épingle. Un vieil homme attaqué avait fait la une de toute la presse pour montrer à quel point ce gouvernement de gauche était laxiste et permissif.
Il doit y avoir une sorte de malédiction,quand la gauche est au pouvoir les mauvaises nouvelles arrivent avant les échéances importantes, quand la droite est au pouvoir, elles arrivent après.
Curieux !