lundi 26 mars 2018

LES FRANCAIS ET LEURS SERVICES PUBLICS

La plupart des français entretiennent avec leurs services publics des relations ambigües. Dans bien des cas ils y tiennent et les apprécient, mais bien souvent critiquent et envient les agents de l'état, que bon nombre d'entre eux prennent pour des privilégiés.
Les services des électriciens d'EDF sont appréciés pour leurs interventions lors des dégâts causés par les dérèglements climatiques, mais les agents qui les dépannent sont enviés et critiqués en raison de ce qui est perçu comme des avantages que  leur statut leur attribue.
Il en est de même, et peut-être encore plus pour la SNCF et le statut des cheminots.
Il faut qu'un fonctionnaire se tue à la tâche, comme le personnel hospitalier, pour qu'il soit plaint et apprécié, et là, par contre, c'est le service qui est critiqué.
Après les attentats de 2015, des manifestants allaient jusqu'à embrasser des représentants des forces de l'ordre, alors que bien souvent, en cas de bavure supposée, et avant toute enquête, l'opinion publique se range du coté du délinquant.
Bien évidemment plus l'économie marche mal, plus ces traits deviennent caricaturaux, en raison de la sacro-sainte sécurité de l'emploi des fonctionnaires en période de chômage.
Certains paraissent plus soucieux d'espérer voir les fonctionnaires être atteints par la précarité, et pour certains perdre leurs avantages, que d'essayer de se regrouper pour obtenir ce à quoi ils ont droit, du travail et une rémunération convenable pour vivre dignement.
Ceci m'amène à penser qu'actuellement où des manifestations semblent vouloir montrer que l'opinion publique défend la SNCF, c'est plus pour le maintien des lignes secondaires que pour le statut des cheminots.
De là à penser que si le rapport Spinetta n'avait pas parlé de supprimer 9000km de lignes, les cheminots n'auraient pas obtenu le soutien de l'opinion publique qu'ils semblent avoir, il n'y a qu'un pas.

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