mercredi 14 mars 2018

EN MANQUE DE TERRORISME

Le procès de Julien Coupat, qui s'ouvre ces jours-ci, montre comment le pouvoir a manipulé une enquête pour faire d'un groupe de jeunes libertaires une redoutable association de terroristes.
La presse et notamment le dernier numéro "d'Envoyé Spécial" sur France 2 montre comment les preuves à charge contre le prévenu ont été créées de toute pièce en obligeant, en particulier, quelqu'un qui avait peu d'affinités avec le groupe de jeunes libertaires, à signer un faux témoignage "prêt à l'emploi".
Il serait bien naïf de croire que toutes les affaires se développent en toute transparence et sans aucune manipulation, mais ce qui est choquant dans cette affaire, c'est que pendant que la France se bat contre le terrorisme d'origine religieuse, il faille en contrepartie trouver à tout prix la trace d'un terrorisme d'extrême gauche.
Ce n'est pas parce que les Brigades Rouges ont existées et fait en leur temps des dégâts considérables, qu'il faut à tout prix soupçonner de terrorisme ceux qui ne partagent pas la manière dont notre société est organisée.
Ne demandons pas à notre police, déjà surchargée de travail, de perdre son temps à bâtir des dossiers de complaisance et à rechercher, sans cesse, à transformer en preuve de banales coïncidences.
On ne peut mieux s'y prendre pour la discréditer, ce qui ne fait que rendre service à ceux qui la combattent.

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