vendredi 4 août 2023

RATTRAPÉS PAR LA RÉALITÉ

Les français vont devoir, petit à petit, être obligés de payer l'énergie qu'ils consomment au juste prix. Pour amortir le choc de l'augmentation massive du coût de l'énergie, l'État avait mis en place "le bouclier tarifaire", c'est à dire qu'il prenait à sa charge une grosse partie de la facture que chacun de nous devait payer. C'était mieux qu'un crédit, c'était un prêt non remboursable. Cette augmentation de 10 % au 1° août est la deuxième de l'année, mais la suite de la note reste sévère et les augmentations vont se succéder jusqu'à la fin de 2024, date à laquelle nous paierons l'énergie au prix du marché.

Nous n'avons pas le droit de reprocher à l'État de nous imposer ces augmentation, mais par contre nous pouvons lui faire bien des reproches. Il s'agit bien de l'État, et non uniquement du gouvernement actuel, car le problème remonte à des décennies, depuis 1974, date depuis laquelle aucun budget de l'État n'a été en équilibre

 Regardons objectivement les chiffres. Les avoirs des particuliers sont en France cinq fois supérieurs à la dette, qui elle même est énorme (3000 milliards d'euros). Cette situation vient du fait que les gouvernements successifs ont préféré voir les particuliers s'enrichir  que d'avoir un budget de l'État en équilibre, une sorte de manque de courage.

L'ensemble des français devrait donc pouvoir absorber les augmentations actuelles sans problème. Malheureusement ce n'est pas le cas de tout le monde. Certains ne se rendent même pas compte de l'effort qui leur est demandé alors que d'autre ne peuvent plus manger à leur faim.  Une seule cause à cela: la mauvaise répartition des richesses produites et le rôle insuffisamment redistributif de l'impôt.

Si la dette était effacée, les avoirs privés ne diminueraient que de 20% (1/5), ce qui n'imposerait pas qu'il n'existe pas toujours des gens plus riches ou plus aisés que les autres, mais ce qui importe est que la pauvreté soit éradiquée et que chacun ait un revenu lui permettant de vivre dignement, si cette condition avait été remplie, le "bouclier tarifaire" n'aurait pas eu sa raison d'être et cette opération n'aurait pas alourdi notre déficit.

Le "quoiqu'il en coûte" mis en place en raison de la pandémie avait sa raison d'être car il avait pour but d'indemniser les conséquences d'un accident, ce n'est pas le cas du "bouclier tarifaire" qui montre que bien des gens de notre pays sont dans l'incapacité de s'adapter aux lois du marché en raison de leur faible revenu alors que ces lois ont été acceptées par nos gouvernements successifs depuis 1983. Leur devoir est d'assumer les conséquences de leur choix.   

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