jeudi 24 août 2023

 LES ÉTÉS CHAUDS DE L'APRÈS GUERRE

Nous connaissons des épisodes caniculaires de plus en plus fréquents, mais ceux qui, adolescents comme moi à cette époque, ont connu les étés chauds de l'après-guerre, gardent un souvenir "cuisant" des étés 1947 et 1949.

Sans pouvoir dater avec précision la survenue de ces épisodes dramatiques, quelques images me viennent à l'esprit:

- Le ciel complètement obscurci à la mi-journée par des nuages de criquets venus d'Afrique du Nord.

- Le bruit de casseroles servant de tambour pour faire fuir ces criquet et les empêcher de se poser.

- Les champs de maïs complètement détruits par ces insectes qui en une nuit faisaient ressembler ces plantations à une exploitation de bambous sortant de terre dans la région de Belin.

- Les pins calcinés jusqu'au bord du bassin d'Arcachon à Arès où les habitants avaient rassemblé certains de leurs meubles sur la place de l'église.

- Les phares des voitures allumés en plein jour dans les rues de Bordeaux où la fumée noire des violents incendies cachait les soleil pendant que des flammèches incandescentes retombaient dans les jardins.

Étaient-ce des signes prémonitoires? Mais les gens de ma génération doivent se sentir particulièrement inquiets par l'évolution du climat de la planète, car nous avons connus quelques douloureux exemples de ce qui paraît-il nous attend avec une intensité et une fréquence plus grande

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