EFFETS PERVERS DE L'INFLATION

Actuellement l'inflation s'élève officiellement à 5,8 %, elle est tirée à la hausse essentiellement par les prix de l'énergie et de l'alimentation. À titre d'exemple l'électricité, en six mois, a augmenté de 15 puis 10 %, ce qui en réalité représente 26,5 %, les carburants repartent à la hausse et les produits alimentaires connaissent des inflations qui peuvent atteindre 18 %

Ainsi les ménages dont la totalité des revenus passent dans les dépenses d'énergies, de déplacements et d'alimentation, et ce sera de plus en plus vrai lorsque l'hiver venu il faudra se chauffer, connaissent sur leur budget non pas une inflation de 5,8 %, mais près de 20 %. Même si l'augmentation des salaires se rapproche du chiffre de l'inflation, ces ménages là connaissent une perte de pouvoir d'achat de l'ordre de 15 %

Un commentateur de l'émission "C' dans l'air" du jeudi 10 août a décrit la manière dont ces ménages cherchent à s'adapter en agissant notamment sur l'achat des produits alimentaires. Il décrit quatre phases: les consommateurs commencent à rechercher les prix les plus bas et les promotions, puis ils changent de fournisseurs en allant chez les discounteurs, enfin ils diminuent leurs rations alimentaires et parfois sautent des repas et, lorsqu'il n'ont plus d'autres moyens d'agir ils manifestent et parfois même se révoltent. Pour éviter cela l'État applique toute sorte de cataplasme: bouclier fiscal, chèque énergie, panier anti inflation etc. Mais en réalité, tant que travailler à plein temps ne permettra pas de percevoir un revenu permettant de vivre dignement le problème ne sera pas résolu.