jeudi 24 février 2022

 PARRAINAGE: SYSTÈME ANTIDÉMOCRATIQUE ET PERVERS

Pour pouvoir se présenter à l'élection présidentielle un candidat doit fournir 500 parrainages. Les parrains sont des élus, au nombre de 42000 parmi lesquels se trouvent essentiellement les maires, les députés et les sénateurs. Ces parrains doivent provenir d'au moins 30 départements différents.

Ce système est très critiqué actuellement. Ceci vient du fait que parmi les cinq candidats en tête dans les sondages, trois peinent à recueillir ces signatures alors que d'autres candidats, ne dépassant pas 3 % d'intentions de vote, les ont déjà obtenues.

Ce système est donc mauvais, il est de plus antidémocratique et pervers:

- Antidémocratique car ce sont des élus qui décident de l'accès à une élection. C'est en quelque sorte la confirmation d'un privilège. Il faut être élu pour pouvoir donner l'autorisation d'être élu ! 

- Pervers   car il est facile pour un élu de favoriser la multiplication des candidatures de son opposition pour l'affaiblir en parrainant ceux qui n'ont aucune chance d'être élu. De plus dans ces conditions, ce genre de parrain peut se flatter d'être particulièrement objectif en soutenant la candidature d'une formation politique opposée à la sienne.                                                Prenons deux exemples:  parrainer Nicolas Dupont-Aignan ou François Asselineau affaiblit Marine Le Pen ou Éric Zemmour en dispersant les voix de l'extrême droite. Il en est de même pour Jean-Luc Mélenchon si l'on favorise l'accession au scrutin à Nathalie Artaud ou à Philippe Poutou.

Il est donc indispensable de changer ce système. L'autorisation de se présenter à l'élection présidentielle doit venir des électeurs et non des élus. Pourquoi ne pas imaginer un système plus démocratique sur le principe suivant:

La France compte environ 48 millions d'électeurs. Il serait possible de décider que chaque candidat soit parrainé par au moins 1 % du corps électoral, soit 48000 citoyens et exiger une répartition de ces parrainages sur les différentes régions de France. Ce pourrait être 0,5 % du corps électoral de chaque région afin d'éviter l'apparition d'un candidat à tendance purement régionaliste.

Ce système peut paraître un peu lourd, mais les moyens actuels de communication et de concertation doivent permettre de régler assez facilement cette question, le principal problème serait certainement de sécuriser cette consultation. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire