vendredi 18 février 2022

 LE FOND ET LA FORME

Éternel débat, éternelle confusion, mais surtout éternel dilemme auquel sont confrontés les candidats à l'élection présidentielle.

Les candidats des partis qui sont situés aux bords de l'éventail politique l'ont bien compris. Pour faire passer leurs idées, souvent provocatrices et parfois dangereuses, ils soignent particulièrement la forme de leurs interventions. Par contre celles qui représentent actuellement les deux partis, PS et LR, qui se sont partagés le pouvoir pendant plusieurs décennies semblent ne l'avoir pas compris. Elles pensent que le sérieux avec lequel elles ont géré l'une la capitale, et l'autre la première Région de France suffit pour enflammer les foules et les inciter à mettre dans l'urne un bulletin en leur faveur. Grosse erreur. Les discours se préparent et se mettent en scène et, sans flamme n'attirent pas l'électeur indécis. Avant elles, Ségolène Royal l'avait bien compris, elle qui après s'être rendue compte de la mauvaise qualité de ses interventions en 2007 s'était faite aidée et conseillée par l'une des femmes de théâtre les plus reconnue, Ariane Mnouchkine.

Pour celles et ceux qui ne sont pas naturellement des tribuns, l'aide de professionnels compétents est indispensable.

Au vu de tout cela, si rien ne change dans cette campagne électorale, que constate-t-on ?  Qu'Emmanuel Macron présente le profil le mieux équilibré entre le fond et la forme  de ses discours et interventions. Si au deuxième tour il affronte Éric Zemmour ou Marine Le Pen, il fera la différence sur le fond, s'il rencontre Valérie Pécresse il la fera sur la forme. Le candidat le plus dangereux pour lui serait Jean-Luc Mélenchon, mais son problème est qu'il ne peut recueillir que les voix de la gauche, qui est loin de représenter 50 % de l'électorat, et dont une partie refusera de le rejoindre.

Conclusion facile à tirer.

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