NUCLÉAIRE: GROSSE ACCÉLÉRATION

Emmanuel Macron vient d'annoncer le projet de construction de six EPR à laquelle viendront s'en ajouter huit autres à l'horizon 2050.

La poursuite du nucléaire pour assurer la transition énergétique vers les énergies renouvelables paraît être la meilleure solution pour lutter le plus rapidement possible contre le réchauffement climatique. Mais fallait-il envisager un programme aussi conséquent ?

Cette solution peut laisser supposer que notre Président n'a qu'une confiance limitée dans la production à moyen terme d'énergie renouvelable. Si son programme donnait satisfaction, ne faudrait-il pas craindre qu'à terme il soit décidé que la vraie source d'énergie permanente ne puisse être que le nucléaire ? Il serait alors prudent, pour pallier à toute éventualité que soit lancé un programme ambitieux et sérieux de recherche sur la désactivation des déchets et un autre programme pour accélérer la recherche sur la fusion nucléaire génératrice de très peu de déchets dangereux.

Ce qui paraît assez cocasse est que Jean-Luc Mélenchon, qui veut abandonner le nucléaire, paraît se soucier plus du traitement des déchets qu'Emmanuel Macron qui veut, par le biais de la construction de nouvelles centrales, en accroître la production.

Il ne serait pas étonnant que, compte tenu de la levée de boucliers contre les éoliennes et les centrales photovoltaïques, cette extension de la production d'électricité à partir des centrales nucléaires, qui dégradent moins les paysages, constitue un frein à la poursuite de l'équipement de notre pays en site de production d'énergie renouvelable.