dimanche 27 février 2022

 DÉMOCRATIES EN DANGER

La guerre en Ukraine est un événement particulièrement douloureux et dramatique pour le peuple ukrainiens, mais c'est aussi un avertissement pour le monde démocratique.

Vladimir Poutine ne supporte pas l'existence de républiques démocratiques à la frontière de la Russie. Sa tentative de conquérir l'Ukraine par la force  vise non seulement à recréer "La grande Russie", mais aussi à tester la réponse des démocraties occidentales. Les États-Unis ont annoncé, bien avant la tentative de Poutine d'envahir l'Ukraine, qu'ils n'interviendraient pas militairement lui laissant ainsi le champ libre pour accomplir toutes les exactions dont il est coutumier. L'Union Européenne a beaucoup de mal à se mettre d'accord sur les sanctions économiques à prendre tant l'Allemagne et l'Italie sont dépendantes de la Russie sur le plan énergétique. La bonne surprise est venue paradoxalement de la Hongrie et de la Turquie, qui commencent peut-être à se rendre compte ce dont celui qu'ils admirent est capable.

On dit et on entend un peu partout que cette agression de l'Ukraine est universellement condamnée, ce qui n'est pas tout à fait exact car je n'ai pas entendu la Chine s'associer à cette condamnation. C'est vrai qu'elle peut remercier son allié Vladimir Poutine d'avoir attendu la fin des Jeux Olympiques, pour que son agression ne vienne pas perturber cette "merveilleuse manifestation à la gloire de l'entente entre les peuples". Pire que cela, elle est prête à acheter à la Russie le blé et le gaz que celle-ci ne pourrait plus vendre à l'occident à la suite des sanctions économique qu'elle devrait subir.

Il s'agit donc d'un premier coup porté par les dictatures contre les démocraties, et comme d'habitude, ce ne sont peut-être pas les va-t'en guerre paranoïaques qui sont les plus dangereux. Ceux qui en récupèreront les fruits sont plus adroits et plus puissants. Suivant la violence de la réaction de l'occident la Chine saura mesurer notre détermination à défendre notre modèle civilisationnel.

Méfions nous, arrêtons d'être naïf, le prochain test douloureux pourrait se situer du coté de Taïwan.  

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire