dimanche 20 février 2022

 L'ENSEIGNEMENT DES MATHÉMATIQUES EN FRANCE

On se rend compte maintenant dans le domaine des mathématiques des dégâts provoqués par la réforme Blanquer, que j'ai appréciée par ailleurs par l'importance donnée aux épreuves orales.

Pouvoir ne plus pratiquer les mathématiques à partir de la seconde est un très mauvais coup porté à un pays qui veut se réindustrialiser et qui veut, en particulier, compter sur le plan international dans le domaine de la recherche spatiale. Avec une telle réforme, non seulement nous ne progresserons pas mais nous ne pourrons continuer à conserver les compétences que nous avons actuellement. 

Nous continuons à former essentiellement des commerciaux dans des écoles privés pour  disposer d'une jeunesse destinée à vendre des produits que nous importons, il existe certainement des moyens plus pertinents pour équilibrer notre balance commerciale.

Il est inadmissible qu'un gouvernement accepte de voir et de participer à la baisse du niveau moyen de la compétence des étudiants en mathématique générale. Le Ministre Jean-Michel Blanquer a bon dos, c'est tout le gouvernement et le Président de la République qui sont responsables. Comment un Ministre de l'Industrie, un Ministre de la Recherche, un Premier Ministre et le Président de la République ont-ils pu accepter une telle réforme ? Lorsque l'on fait preuve du moindre bon sens on en reste pantois. Avoir à l'Assemblée Nationale un Député distingué par la Médaille Field et le voir se lancer à la conquête de la Mairie de la capitale, sans la moindre chance de réussite, au lieu d'utiliser ses compétences pour dynamiser l'enseignement et la recherche, est absolument impardonnable.

Pour apprécier l'évolution de notre niveau moyen en mathématiques je propose l'exercice suivant: que l'on teste les connaissances des bacheliers actuels à partir d'un ouvrage que mes petites filles m'ont offert  intitulé "Le Grand Livre du Certificat d'Études" où 500 exercices de français, d'arithmétique et de culture générale tirés des épreuves du Certificat d'Études des années 1895, 1923 et 1930  sont proposés. Après m'y être confronté, je suis prêt à parier qu'il n'y aura pas plus de 10% de réussite, en sachant de plus , qu'à ces époques, dans le primaire l'algèbre n'était pas enseigné.


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