vendredi 6 avril 2018

SNCF, VERS LE MODELE BRITANNIQUE

Que n'entend-on parler de la qualité des chemins de fer en Angleterre, plus confortables, plus ponctuels, meilleure restauration qu'en France. Tout cela serait dû à la privatisation.
On oublie un peu vite que pendant dix ans les accidents, y compris mortels, se sont succédés, que les voix étaient dégradées et que ce réseau était l'exemple de ce qui fallait éviter.
Alors que c'est-il passé ? L'état a repris à son compte une partie du problème en restaurant à grand frais les voix et en améliorant le réseau. Il ne restait plus aux sociétés privées qu' à faire circuler les trains pour engranger les bénéfices générés par ce service public qu'elles rendaient à la place de l'état, qui lui s'était chargé des dépenses de la restauration du réseau.
Si ce schéma venait à être celui vers lequel la France devait se diriger, ce que je crains fort, quelle serait la situation à l'échéance de la fin du processus de mise en concurrence ?
L'état devra éponger la dette de la SNCF, restaurer le réseau, ouvrir à la concurrence. Sachant que les entreprises privées sont obligées de faire des bénéfices au risque de disparaitre, seuls les itinéraires rentables les intéresseront. Il restera à l'état, s'il veut toujours que le chemin de fer remplisse correctement son rôle de service public, à exploiter les itinéraires non rentables. Il n'aura même pas la possibilité d'équilibrer ses comptes puisque ce qui sera rentable sera géré par le privé.
Celui-ci pour accroitre sa rentabilité aura comme principal levier la possibilité d'agir sur les salaires des cheminots, car on peut penser qu'au niveau de l'organisation de l'entreprise, ces grandes sociétés privées sauront recruter les meilleurs ingénieurs pour gérer le trafic.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire