samedi 7 avril 2018

SIMPLIFICATION, DEMAGOGIE OU DIVERSION ?

Le gouvernement projette dans sa réforme de diminuer le nombre de députés, le nombre de sénateurs, d'introduire une dose de proportionnelle dans les élections législatives et de  limiter dans le temps le cumul des mandats, y compris pour les maires des communes de plus de 9000 habitants.
Cela simplifiera-t-il la vie parlementaire ? Certainement pas, s'il y a un travail parlementaire à accomplir, il faudra bien qu'il se fasse, et si le nombre de députés et sénateurs diminue, celui de leurs collaborateurs augmentera. Reste à savoir si cela constituera une économie. On peut le penser, mais elle sera certainement bien faible comparée à l'ensemble des économies que l'état doit faire pour éponger la dette.
Par contre cette mesure qui stigmatise les parlementaires va beaucoup plaire, elle a pour but de concurrencer certains partis sur le plan du populisme, c'est dans ce cas de la pure démagogie.
L'introduction d'une dose de proportionnelle dans les élections législatives vise à satisfaire certains partis sous représentés à l'Assemblée Nationale par rapport à leur implantation dans le pays, mais croire que 15% de proportionnelle changera significativement les choses est de la pure illusion.
Par contre on peut constater que les députés LREM se font courageusement hara-kiri, car bon nombre d'entre eux verront leur circonscription supprimée, quant au raz de marée de 2017, il est peu probable qu'il se reproduise dans quatre ans.
Que le nombre de mandats vienne à être  limité dans le temps est une bonne chose, ne serait-ce que pour permettre le renouvellement de la classe politique. Mais, on ne comprend pas très bien cette différence entre les commune de plus ou moins 9000 habitants. Tout au plus aurait-on pu comprendre que  pour les plus grandes agglomérations, où le projets en raison de leur importance sont longs à réaliser, on ait pu donner aux maires la possibilité d'occuper plus de mandats que dans les communes moins importantes.
Mais, tout compte fait, au moment où la réforme de la SNCF agite les esprits, alors que la totalité des proposition du gouvernement à ce sujet ne faisait pas partie du programme du candidat Macron, il est peut-être opportun de créer une diversion sur d'autres fronts, ce qui pourrait éviter à certains élus, trop occupés à défendre leur pré carré, de se prononcer sur la réforme du ferroviaire.

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