samedi 21 avril 2018

AU "MACHIN", QUI COMMANDE ?

Le "Machin" c'est ainsi que dans les années 1960 le Général De Gaulle avait appelé l'ONU pour caractériser son impuissance à régler les problèmes de conflits dans le monde.
Rien n'a changé. Les choses ont même empiré. Lorsque le droit de véto existe dans une organisation mondiale et que certains membres représentent des régimes totalitaires, on ne peut espérer quelque progrès que ce soit dans le domaine des droits de l'homme.
Ainsi, actuellement pour se donner bonne conscience et jouer le jeu du respect démocratique, certains reprochent l'intervention en Syrie des États-Unis, de la Grande Bretagne et de la France, en avançant le fait que le Conseil de Sécurité de l'ONU n'avait pas donné son aval, et en émettant des doutes sur les preuves de l'utilisation des armes chimiques par Bachar El Assad.
Tout le monde savait que la Russie opposerait son véto. Tout le monde sait qu'à plus de quatre vingts reprises les armes chimiques ont été utilisées par le dictateur syrien. Tout le monde sait que les hésitations puis le recul de Barak Obama en 2013 face aux exactions syriennes ont été un blanc seing donné à Vladimir Poutine pour ses projets expansionnistes. Et, malgré cela il faudrait mettre au ban des accusés ceux qui veulent essayer de faire respecter, un tant soit peu, les règles, pourtant peu contraignantes, de la guerre et des droits de l'homme.
Bien sûr, ils ne sont pas toujours, eux non plus, de ce point de vue exempts de toute critique, mais reconnaissons au moins que lorsque les démocraties s'opposent aux dictatures, c'est un progrès pour l'humanité.
Cela revêt un caractère d'autant plus important, qu'actuellement la démocratie recule dans le monde pour laisser la place à des régimes dictatoriaux déguisés en démocratie, si bien que pour caractériser ces nouveaux régimes il a fallu créer le néologisme "démocrature". 

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