mardi 3 avril 2018

LES CAPITALISTES ATTERRES

En 2011 quelques économistes de gauche se regroupaient sous le nom des "Economistes atterrés", pour attirer l'attention sur la dérive ultralibérale de la société.
Cette dérive est devenue tellement importante et dangereuse que maintenant on pourrait presque s'attendre à voir se créer le mouvement des "Capitalistes atterrés"
En effet devant les exigences sans cesse croissantes des actionnaires, qui demandent, au détriment des salariés, des rendements supérieurs à 15%, certains ardents défenseurs du système capitaliste s'émeuvent et ont peur de voir s'écrouler le système qu'ils ont tant défendu.
Se référant au début du fordisme, ils se souviennent que Ford avait bien compris que pour vendre ses voitures, il fallait que ses ouvriers puissent les acheter. Il semble que cela soit complètement oublié en demandant aux salariés de se satisfaire de rémunérations de misère pour créer des objets et services que seuls ceux qui les exploitent peuvent obtenir.
Bien qu'en France, le problème soit moins caricatural que dans bien d'autres pays, en raison de l'existence d'un salaire minimum, il n'en reste pas moins que les travailleurs pauvres sont légion et que leur nombre ne cesse de croitre.
De ce fait des voix se lèvent et des écrits se publient par ceux qui s'inquiètent, tout en ayant toujours défendu ce système économique, mais qu'ils jugeaient convenable tant que l'ultralibéralisme et le capitalisme débridé n'étaient pas venus caricaturer ce modèle économique qu'ils chérissent tant, jusqu'à penser  que le voir périr commence à ce faire jour.
C'est ainsi que Christine Kerdellant dans "Le  suicide du capitalisme", Patrick Artus dans "Et si les salariés se révoltaient" et Jean Peyrelevade dans "Changer ou disparaitre. Adresse au patronat" tirent la sonnette d'alarme.

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