mercredi 4 avril 2018

NOUVEL URBANISME

Le supplément du journal Sud-Ouest du jeudi 29 avril présentant de nombreux projets de construction d'immeubles dans notre région m'a laissé perplexe.
Sous prétexte qu'il faut densifier l'habitat des villes pour limiter les transports, on assiste à la construction d'immeubles énormes regroupés  en zones d'habitat extrêmement denses, et si l'on compare les projets actuels aux HLM qui ont tant de responsabilité dans les problèmes de société, on a l'impression que l'on est passé d'un système ou l'on construisait des "clapiers austères"  pour loger les plus démunis à des "clapiers de luxe" pour loger maintenant ceux qui ont plus de moyens.
Va-t-on recréer l'esprit de village ou la promiscuité ?
Il  est possible que dans un premier temps les choses se passent bien mais aussi que, petit à petit, les  gens qui habitent ces grands ensembles se lassent et aspirent à un habitat plus dispersé, laissant à d'autres récupérer ces vieux logis d'occasion, car il n'est pas certain qu'ils vieillissent aussi bien que les constructions anciennes.
Ce nouveau système d'habitat ne fait pas tout, le comportement de l'individu me parait dépendre, en grande partie, de la manière dont il est logé.
J'en veux pour preuve une vieille histoire. Elle remonte à la construction du nouveau Bordeaux à Mériadec. Cette zone était autrefois malfamée, on n'osait s'y aventurer la nuit  dans les années 1950. Quand le quartier a été rasé, on a relogé  les habitants dans des petits pavillons que l'on pensait provisoires à la limite de Bordeaux et de Pessac. Les gens ont été si contents de se retrouver dans un habitat aussi ouvert qu'ils ont pris grand soin de leurs maisons , et ce qui devait être provisoire est devenu permanent. Ainsi, la preuve était faite qu'en améliorant l'hébergement des gens, en leur donnant de l'espace, on pouvait changer leur comportement.
C'est compte tenu de cette expérience que  la forte densification de l'habitat, que l'on recherche à tout prix pour arriver à une Métropole bordelaise de un million d'habitants, m'inquiète.

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