lundi 5 septembre 2016

PAUVRE ECOLE

Il a suffi d'une réforme de l'enseignement pour que le budget de l'état et celui des communes soient en périls.
Ainsi, après une année de tâtonnements, bien des communes demandent aux parents d'élèves de participer financièrement aux activités périscolaires.
Quelle tristesse! Si l'on remonte à75 ans en arrière, lorsque la France était en guerre et plus tard lorsqu'elle tentait de se relever du désastre qu'elle avait subi, on ne demandait aucune participation aux parents lorsqu'ils mettaient leurs enfants à l'école obligatoire, y compris lorsqu'ils les inscrivaient à l'étude du soir facultative.
A l'école communale, de plus, les livres étaient prêtés et les cahiers fournis, il était exigé simplement que l'on en prenne soin. Dans le secondaire, les collèges modernes, devenus par la suite lycée municipaux, où l'enseignement, en dehors des langues mortes, était équivalent à celui des lycées, les livres étaient fournis, seuls restaient à la charge des parents les ouvrages de langues, les carnets de correspondance et les cahiers de texte.
Plus tard, au milieu des années 50, l'entrée en faculté était gratuite, seule la sécurité sociale des étudiants était payante. Je crois me souvenir, que pour l'année, le montant de la cotisation correspondait à quelques pour cent, cinq au maximum du SMIG (Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti - ancêtre du SMIC) mensuel.
Seulement à cet époque la réalisation de grands projets créait de l'emploi, la reconstruction aussi, mais ce n'était pas un choix, et surtout, l'étalement de l'échelle des salaires ne connaissait pas la démesure actuelle et les actionnaires étaient moins exigeants.
Je ne cois pas qu'à cette époque on ait fait un classement des pays en fonction de la qualité de leur enseignement, mais il serait étonnant que la France ne fût bien placée. D'ailleurs, le fait que ce classement actuellement se dégrade régulièrement, tend à le prouver.
Quelle tristesse de voir son propre pays ne pas afficher clairement, et surtout par des actes, que l'enseignement est une priorité, et qu'il n'est pas normal que l'on fasse appel à des structures privées, d'un coût exorbitant, pour que bien des étudiants soient obligés de dépenser des sommes folles pour obtenir un diplôme, reconnu pour les meilleurs, ou simplement faire état d'un cursus d'études supérieures, peut-être, pour le plus grand nombre.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire