vendredi 27 mai 2016

COMBAT DE COQS

La France et les français assistent impuissants à un combat de coq dont le déroulement ne les laissera pas indemnes.
Les deux combattants, violents, sanguins mais affaiblis ne rêvent que de montrer les muscles qui  leur restent pour s'impressionner mutuellement.
Le Secrétaire Général de la CGT veut montrer la puissance de sa centrale syndicale en paralysant le pays, car il sait bien que pour la première fois de son histoire, lors des prochaines élections professionnelles, il y a de fortes chances qu'elle perde sa première place aux yeux des travailleurs.
Le Premier Ministre, affaibli à force de reculades sur bien des propositions de loi, ne veut pas perdre la face à moins d'un an de la fin de son mandat.
Force est de constater que quelque soit ce que l'on pense de la loi travail, et je n'en pense pas grand bien, sa préparation a été catastrophique. Les négociations avec les partenaires sociaux ont été quasi inexistantes, ce qui explique la quantité énorme de propositions d'amendements proposée, car il faut bien que les discussions aient lieu, et chacun sait qu'il est préférable que ces discussions se passent plutôt avant qu'après la proposition de loi à l'Assemblée Nationale.
Voilà encore notre pays dans une situation de blocage. Les experts pensent que ces conditions pourraient être responsables de la perte de 0,3 points de croissance. Quand on sait que la croissance atteint péniblement 1,5% et que ce chiffre est le seuil au delà duquel l'emploi peut repartir, on peut craindre, avec juste raison, que le début de l'inversion de la courbe du chômage n'ait pas grande suite.
Un peu de raison Messieurs! Monsieur le Premier Ministre reprenez les négociations, on sait qu'en politique la diplomatie est préférable à l'affrontement. Monsieur le Secrétaire Général de la CGT acceptez de vous asseoir à la table des négociations, essayez de peser de tout votre poids comme vous savez le faire pour faire avancer vos idées, mais en fin de compte, en bon démocrate que vous devez être, respectez les décisions de la majorité.
Ainsi l'application du 49-3 pourrait-elle être évitée.

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