RETRAITE PROGRESSIVE

Certains salariés peuvent profiter de la retraite progressive dont le principe est le suivant: 

- conditions d'accès: avoir 60 ans et 150 trimestres de cotisation

- revenu calculé à partir du panachage entre salaire et retraite, soit au choix 80% de salaire et 30% de retraite, 60% de salaire et 50% de retraite, 40 % de salaire et 70% de retraite pour un temps de travail respectivement de 80%, 60% et 40% du temps normal d'activité.

Il peut arriver, dans certains cas, que le revenu à la retraite progressive soit supérieur à celui de l'activité à temps plein pour un panachage de 80/30.

Dans la lutte qui oppose gouvernement et syndicats, il y a fort à parier que la faiblesse des syndicats ne puisse permettre d'éviter que l'âge de la retraite ne soit repoussé à 64, voire 65 ans. Le plus probable, pour que la loi soit votée avec l'accord de LR, est que l'âge de 64 ans soit retenu avec une durée de cotisation de 43 ans.

Pourquoi alors ne pas s'inspirer de cette notion de retraite progressive qui permettrait par exemple entre 60 et 62 ans de travailler à 80% et de 62 à 64 ans de travailler à 60%, les salaires étant garantis à 100% par une participation des caisses de retraites ?

Liberté serait donnée au salarié de refuser cette proposition et de travailler à temps plein s'il juge que le montant de sa retraite sera insuffisant et qu'il veut l'améliorer.

Cette solution permettrait de quitter progressivement la vie active sans perte de revenu en évitant le choc psychologique provoqué par un changement brusque de situation tout en préservant les caisses de retraites sans pénaliser les entreprises.

Pour avoir profité de cette possibilité il y a plus de 20 ans, je peux assurer que terminer sa carrière  avec des weekends de trois ou quatre jours est un réel confort de vie tout en préservant l'agrément que procure la participation à la vie sociale de l'entreprise par la fréquentation de ses collègues de travail.

-