LE PARADOXE DE LA TAXE D'HABITETION

La taxe foncière est un impôt sur la possession d'une habitation. La taxe d'habitation, qui vient d'être en partie supprimée, est un impôt sur l'occupation d'une habitation, que l'en en soit propriétaire ou locataire.

Cette taxe d'habitation est maintenue uniquement sur le résidences secondaires alors que ce sont celles qui sont le moins souvent habitées. C'est un revenu qui avantage les communes touristiques qui perçoivent aussi des taxes de séjour sur ces résidences lorsqu'elles sont louées. D'autre part, dans certains cas, comme dans les lotissements, la voirie est construite à la charge de copropriétaires qui en assurent également l'entretien, ce qui constitue une charge moins importante pour la commune.

Maintenant que cette taxe n'est maintenue que pour les résidences secondaires, certaines communes ont même le droit de l'augmenter. 

On est en plein paradoxe !

Si l'on considère que la possession d'une résidence secondaire doit donner lieu à la perception d'un impôt que le gouvernement ait le courage de le dire et n'utilise pas une taxe qu'il a tant critiquée parce qu'il la trouvée injuste et mal conçue.

Les maires des communes concernées reprochent aux résidences secondaires de rendre, par l'accroissement du coût du foncier, la propriété inaccessible aux résidents locaux. C'est certainement vrai, mais n'existe t-il pas déjà un impôt sur la fortune immobilière (IFI) qui pourrait être utilisé pour la construction de logements sociaux, accessibles à la propriété, dans ces zones touristiques ?