LES MILLIARDAIRES

Les milliardaires sont actuellement le sujet d'un grand débat. Certains veulent les supprimer, d'autres pensent qu'ils sont indispensables à la marche de l'économie parce qu'ils créent des richesses et de ce fait qu'il faut les protéger. Le bon sens ne réside certainement pas dans des solutions aussi extrêmes.

La première question à se poser est de connaître la composition de la fortune des milliardaires. La partie constituée d'actions placées dans des entreprises créatrices de richesses et d'emplois est à protéger. La partie constituée du revenu de ces actions, et non réinvestie dans les entreprises  doit être lourdement taxée car ce n'est qu'une rente. Ceci revient à taxer les richesses non productives d'autant plus lourdement qu'elles sont importantes ce qui correspond à une lourde imposition des tranches les plus hautes des revenus.

Emmanuel Macron avait touché du doigt le problème lorsqu'il avait supprimé l'impôt sur la fortune pour le remplacer par l'impôt sur la fortune immobilière, mais son analyse et surtout l'application ce cette mesure avait complètement galvaudé une perception fine de ce qu'est la richesse car on peut très bien avoir une fortune immobilière sans rapport financier et des actions qui produisent des revenus que l'on ne réinvestit pas et qui constituent des richesses non productives et de ce fait non génératrices d'améliorations économiques.

Il paraît donc indispensable d'analyser scrupuleusement la constitution du patrimoine du milliardaire avant de définir ce qui doit être lourdement imposer sans entraver son désir d'efficacité dans l'économie du pays et, par voie de conséquence, l'intérêt de la société. Ceci bien entendu sans que l'accroissement des richesses ne se fasse pas en accroissant la pauvreté de ceux qui les produisent par leur travail.