UNE PREMIÈRE DAME SOUCIEUSE DU RESPECT DE L'ÉGALITÉ

Brigitte Macron, par respect de l'égalité et soucieuse de gommer les différences sociales, s'est prononcée pour l'uniforme à l'école. L'intention est bonne mais la manière me parait peu efficace et peut-être même contreproductive.

-Peu efficace car il existe bien des moyens pour les enfants et pour les parents d'afficher leur position sociale, notamment par des accessoires comme les cartables, les téléphones portables, les tenues de sport et même les véhicules employés pour accompagner ces chers enfants à l'école.

-Contreproductive car chacun sait que la rentrée scolaire est coûteuse, c'est la raison pour laquelle l'État aide les familles, et il n'est peut-être pas utile d'imposer, notamment aux moins aisés, la dépense supplémentaire que constitue l'achat d'un uniforme.

Pour aller dans le sens de l'égalité souhaité par Brigitte Macron il aurait été préférable de suggérer une mesure comme celle qu'elle aurait pu connaitre, si elle était allée à l'école communale, c'est à dire la gratuité, par le prêt, des ouvrages scolaires.

Rappelons aux plus jeunes qu'à la sortie de la guerre, lorsque notre pays était loin d'être riche, qu'à l'école communale les livres étaient prêtés et les cahiers fournis? Dans certains cas, comme celui des collèges municipaux, cette pratique existait aussi dans le secondaire où seuls les ouvrages d'apprentissage des langues étrangères étaient à la charge des familles.

Je ne voudrais pas demander à la première dame de France d'agir auprès de son époux pour résorber, chose impossible, toutes les inégalités mais simplement profiter du fait qu'elle fut enseignante pour l'inciter à favoriser réellement l'égalité de tous les enfants durant toute la durée de leurs études pour qu'enfin l'acquisition du savoir soit à la portée de tous ceux qui le souhaitent.