vendredi 27 janvier 2023

 PATRIMOINE

Le livre de Roselyne Bachelot "682 jours" dans lequel elle relate son passage au Ministère de la Culture a paraît-il fait du bruit parce qu'elle a affirmé que l'on ne pouvait sauvegarder les 42.000 églises en France.

Le problème posé est de savoir s'il suffit qu'un édifice soit construit pour qu'il mérite d'être conservé et entretenu pour témoigner de notre passé et donc faire partie de notre patrimoine.

La position de Roselyne Bachelot ne me choque pas, les témoignages de notre passé, lorsqu'ils sont redondants ne méritent peut-être pas d'être conservés et entretenus à grand frais. Deux exemples que j'ai vécus, parmi d'autres, alimentent ma réflexion:

- J'ai eu l'occasion de conduire le post-tour d'un congrès où, d'Avignon à Paris en passant par le sud-ouest, je faisais découvrir différentes réalisations correspondant au thème faisant l'objet de ce congrès. J'avais alors pensé qu'il était bon, pour faire connaître et apprécier notre pays, d'y ajouter deux fils conducteurs: les hébergements de loisirs et nos richesses architecturales. Pour les hébergements de loisirs, le but était de montrer qu'en France, riche ou pauvre, on pouvait trouver les moyen de satisfaire nos envies de détente, c'est pour cela que les visites de Port Grimaud et Bombannes étaient au programme.  Tous les congressistes m'ont paru intéressés. Pour nos richesses architecturales, j'avais l'embarras du choix. La visite de la cité de Carcassonne avait passionné tous les congressistes. Il n'en a pas été de même lorsque j'ai voulu, par plusieurs exemples, faire découvrir le patrimoine Roman en visitant plusieurs églises saintongeaises. La plupart des congressistes américains sont restés dans le car et les japonais, toujours équipés de leurs appareils,photo n'ont posé aucune question, ce qui n'était pas le cas lors des autres visites.

- De la même manière, lors d'un voyage touristique en Thaïlande, j'ai trouvé comme la plupart des gens du groupe dont je faisais partie, que les successions de Bouddhas et de stupas avaient quelque chose d'indigeste. Tous étaient pourtant d'une grande richesse, mais pour le béotien que je suis, l'abondance d'exemples ne m'avais pas paru nécessaire.

Je me console en n'ayant pas l'ambition de concurrencer Stéphane Bern.

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