dimanche 10 avril 2016

VIVRE EN VILLE

Je me suis déjà exprimé sur les difficultés qu'il y a pour la classe moyenne  de vivre en ville en étant propriétaire de son appartement.
En effet les constructions proches du centre-ville sont soit réservées à des logements sociaux, soit à des hauts revenus qui peuvent se permettre d'acheter un appartement à des prix proches de 5000€ le m2. De ce fait la mixité sociale n'existe pas puisque dans l'éventail de la population classée suivant ses revenus, la classe moyenne est absente.
J'ai eu la satisfaction de voir dans l'enquête du journal Sud-Ouest sur ce sujet que mon appréciation n'était pas ridicule, mais, cette enquête m'a fait découvrir quelque chose que je ne soupçonnais pas.
A Bordeaux, les deux pôles de construction de logements neufs se situent soit au nord, près du lac, soit près de la gare. Près du lac la zone d'habitation est créée de toute pièce, et sans être en centre ville, loin s'en faut, les liaisons avec ce centre sont favorisées par un important choix de moyens de transport en commun.
Et, que remarque-t-on? Que les logements sont accessibles à des revenus moyens puisque le prix du m2 est de l'ordre de 3000€ et quelquefois moins. Mais la vraie question à laquelle l'enquête a répondu est: qui achète? Réponse 90% d'investisseurs, ce qui veut dire que celui qui sera propriétaire et occupant de son appartement ne fera partie d'un groupe qui ne représentera que 10% des habitants.
Il n'y a pas de jugement de valeur de ma part entre occuper un logement en en étant propriétaire ou locataire, seulement, où le problème se pose c'est lorsqu'il s'agit de se prononcer sur les frais à engager dans  le cadre de la copropriété.
Le propriétaire occupant souhaite conserver un logement en bon état et un environnement agréable, c'est aussi le cas du locataire, mais la décision d'engager les frais ne lui appartient pas, elle est entre les mains du propriétaire investisseur dont le souci principal est le plus souvent de percevoir des loyers que d'engager des frais d'entretien.
Donc, encore une fois, vouloir se rapprocher de la ville quand on habite une banlieue pavillonnaire est à peu près impossible, soit en raison du coût des logements, soit en raison du risque de leur dégradation.
Ainsi, dans ces banlieues pavillonnaires où le renouvellement de population est très lent, car l'accès à la propriété pour les jeunes couples est très difficile, ne restent que des couples de retraités. Le bon coté des choses est que ce ne sont plus des "cités dortoir", mais, en contre partie il n'y a plus qu'une ou deux classes d'âge, 3° ou 4° âge en attendant le 5° avec les progrès de la médecine.
 Si on y trouve quelques enfants, c'estparce que les "nounous" viennent s'y promener en raison du calme qui y règne ou que des retraités gardent leurs petits enfants.
Soyons patient, l'héritage règlera peut-être le problème.

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