mardi 26 avril 2016

ETAT D'URGENCE ET VIGIPIRATE

Depuis les douloureux événements du 13 novembre 2015, la France subit non seulement le plan "vigipirate", déjà mis en place mais aussi le dispositif de l'état d'urgence.
Les forces de l'ordre se plaignent d'une surcharge de travail et de l'état d'alerte permanent, mais il semble que cela ne soit pas du à l'état d'urgence qui vient d'être reconduit.
Si "vigipirate" est un dispositif qui mobilise les forces de l'ordre de manière conséquente et les fait assister des forces armées, l'état d'urgence n'est qu'un dispositif administratif qui permet notamment des perquisitions à tout heure et en tout lieu, ainsi que le contrôle et l'interdiction des réunions publiques et des manifestations.
Pour ces dernières, on peut se rendre compte qu'après les manifestations syndicales et le mouvement "Nuits debout", ces forces n'ont pas été trop sollicitées.
En ce qui concerne les perquisitions, 3.000 ont été effectuées depuis ce 13 novembre, soit une moyenne journalière inférieure à 20 sur tout le territoire. De plus, si l'état d'urgence n'avait pas été proclamé on peut penser que ces perquisitions auraient eu de toute façon lieu, mais à des heures habituellement autorisées.
Donc, si les forces de l'ordre sont sollicitées au delà de leur possibilité, c'est en partie à cause du plan "vigipirate", mais il ne date pas du 13 novembre, et certainement pas en raison de l'état d'urgence.
Si ces forces se plaignent de la surcharge de travail, c'est simplement à cause de la menace terroriste, les dispositifs prévus par le gouvernement ne sont que des outils mis à leur disposition. Si elles sont insuffisantes, il faut les renforcer, ce qui se fait actuellement, après avoir connu une période où, comme tout service de l'état, on cherchait à les "dégraisser"

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