mercredi 17 février 2016

NUMERIQUE ET INTELLIGENCE ARTIFICIELLE

Pour Moshe VARDI chercheur américain en informatique, le développement du numérique créera à terme 50% de chômeurs et creusera les inégalités. Les principales victimes appartiendront à la classe moyenne.
Pour Stephen HAWKIN, célèbre astrophysicien presque entièrement paralysé, l'intelligence artificielle sera la plus grande découverte de l'humanité et peut-être même la dernière.
Même Bill GATES pense que c'est une menace pour l'humanité et il ne comprend pas que les gens ne soient pas plus inquiets.
Si, après les avis de tels penseurs, le monde ne comprend pas enfin qu'humanisme, altruisme, éthique et solidarité doivent prendre le pas sur toutes les nouvelles techniques pour les maitriser et canaliser leur développement, il y a lieu d'être très inquiets et même pessimiste. Seulement voilà, pour disposer de ces informations il faut aller les chercher ailleurs que sur les écrans dans des émissions de téléréalité, ou dans quelques romans à l'eau de rose, ou même dans des magazines peoples et parfois dans certains autres qui pourtant ne se présentent pas comme tels.
Au début du siècle les hommes travaillaient 70 heures par semaine, dimanche compris et n'avaient pas de congés payés.
En 1936 la semaine de 40 heures est votée ainsi que 15 jours de congés payés.
En 1981 on atteint 5 semaines de congés payés et la semaine de 39 heures.
Tout ceci grâce à quoi? A l'amélioration de la performance des outils et à la force des travailleurs regroupés en syndicats, au moins jusqu'à l'après-guerre et maintenus en survie après, pour lutter contre les banques, les sociétés multinationales et tout ce que permet l'apparition de l'ultralibéralisme.
Cette réduction du temps de travail, au début de ce siècle, les 35 heure tant décriées, ont quand même permis de créer 600000 emplois. Les congés ont été augmentés avec ce que l'on a appelé les RTT, pour, par ce sigle stigmatiser cette mesure favorable aux travailleurs.
 Depuis on assiste à un accroissement, quasi exponentiel, de la performance des  outils, sans réduire le temps de travail en préférant créer du chômage. Oui, la France a choisi le chômage alors que d'autres comme l'Allemagne ou l'Angleterre ont choisi l'emploi. Mais cet emploi là qui crée des travailleurs pauvres, nous n'en voulons pas.
Nous voulons que la performance des outils améliore la vie de tout un chacun, que les richesses crées soient mieux réparties, que les politiques prennent le pouvoir sur la finance et qu'ils ne soient pas à son service afin qu'ils puissent prélever sur les gains de productivité les moyens nécessaires pour, qu'au moins les tâches régaliennes qui leur incombent, soient accomplies dans des conditions dignes d'un état moderne avec des moyens suffisants pour l'éducation, la culture, la justice, la solidarité et la défense, et, pourquoi pas pour des ministères dont la charge serait de contrôler intelligemment la production pour éviter qu'une concurrence délétère ne tire les produits et les services vers le bas.

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