lundi 22 avril 2024

 FAUT-IL SOUHAITER LA DISSOLUTION ?

L'état dans lequel se trouve notre pays fait qu'il devient de moins en moins gouvernable. C'est certainement un casse tête pour le Président de la République. Il doit se poser la question de sa succession et surtout d'éviter de laisser sa place à Marine Le Pen, ce qui serait une catastrophe pour ses deux quinquennats. La dissolution de l'Assemblée Nationale peut être une solution mais une option à risque.

Si la dissolution est prononcée, nous nous dirigeons vers une cohabitation avec le RN. Les exemples ont montré que la cohabitation n'est jamais favorable au parti qui prend la tête du gouvernement. Ce serait un moyen de tester pendant  trois ans les compétences du RN et certainement de montrer, avec une forte probabilité, l'incompétence de ce parti ce qui lui serait préjudiciable en vue de l'élection présidentielle de 2027. Mais rien n'est garanti.

Le procès en détournement de fonds européens plane sur la tête de Marine Le Pen. Si elle n'est pas condamnée à une inéligibilité, elle se présentera en 2027, ce qui est un élément majeur à prendre en compte dans  l'estimation du risque de dissolution. Si elle est condamnée, on ne voit pas très bien qui pourrait représenter le RN en 2027, Jordan Bardella a peut-être le profil d'un Premier Ministre de Marine Le Pen mais certainement pas celui d'un Président de la république.

Dans ces conditions, Emmanuel Macron a tout intérêt à attendre le verdict du procès de Marine Le Pen avant de prendre une décision. Si elle est condamnée, dissolution ou pas, le succès du RN en 2027 est peu probable.

Dans le cas contraire, il appartient à Emmanuel Macron d'évaluer les risques sans se tromper et en sachant que le "Front républicain" paraît être une notion d'une autre époque.

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