samedi 20 avril 2024

 LE MAUVAIS ÉTAT DES ROUTES

Le journal Sud-Ouest a publié un article sur le mauvais état des routes en France alors qu'au siècle dernier le réseau routier français était l'un des meilleurs du monde. Il est rappelé dans cet article que la cession des routes nationales aux départements a été a été une des causes du manque d'entretien et en terme de compétence il est fait référence au LCPC (Laboratoire Central des Ponts et Chaussées);

C'est l'occasion pour moi, qui ai appartenu au Laboratoire Régional des Ponts et Chaussées de Bordeaux, d'apporter quelques précisions sur ces organismes que sont le Laboratoire Central et les 17 Laboratoires Régionaux du Ministère de l'Équipement.

Lors du boum autoroutier, dans les années 60, l'État s'est rendu compte que les ingénieurs très compétents mais aussi très polyvalents dont il disposait (Ingénieurs des TPE et des Ponts et Chaussées) n'étaient pas suffisamment spécialisés pour résoudre tous les problèmes posés par la construction de tels nouveaux ouvrages que sont les autoroutes. Il a été décidé de recruter du personnel non fonctionnaire mais hautement spécialisé dans des des disciplines comme la géologie, la mécanique des sols, la chimie, la métrologie, etc., qui ont permis par leurs connaissances de réaliser des routes de haute performance dans des lieux parfois particulièrement difficiles. Ces compétences ont profité à tout le réseau routier tant qu'il était la propriété de l'État.

Une phase importante de travaux dans les années 80 a été l'opération dite des "Renforcements Coordonnés". Cette opération avait pour but de détecter en les anticipant les travaux qu'il était nécessaires d'entreprendre pour conserver le réseau routier en bon état. Les chaussées était auscultées afin qu'un programme d'entretien et des priorités soient définis. C'était de l'entretien préventif qui n'avait rien à voir avec quelques réparations faites à la va vite, comme on le constate actuellement dans de nombreux cas.

Ce n'est pas très ancien, mais c'était une autre époque où on savait anticiper les besoins pour préserver notre patrimoine. Ça s'appelle une bonne gestion !

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