samedi 20 avril 2024

 PERTE D'AUTORITÉ DES ENSEIGNANTS, LA RESPONSABILITÉ DE LA HIÉRARCHIE

Je rapporte ici une histoire fort ancienne  qui me paraît représentative de la perte d'autorité du corps enseignant, mais qui me gène quelque peu car elle me concerne directement.

C'était en 1964, j'étais maître auxiliaire dans un collège bordelais, un élève perturbait la classe et pour continuer mon cours dans de bonnes conditions, je l'ai mis à la porte. Là dessus le Surveillant Général, car c'était ainsi que l'on appelait les CPE à cette époque, voyant l'élève dans le couloir l'a fait revenir en classe en me faisant remarquer que je n'avais pas le droit de mettre un élève à la porte car il n'était pas surveillé. Mon autorité se trouvait mise en cause, ce que je ne pouvais supporter. J'ai fait alors remarquer à ce Surveillant Général que sa présence faisait que l'élève se trouvait sous surveillance, j'ai immédiatement quitté la classe et suis rentré chez moi.

Le lendemain je m'attendais à être convoqué par le Principal et compte tenu de ma situation précaire d'auxiliaire, je m'attendais au pire. À ma grande surprise, il ne s'est rien passé, mais mon étonnement a encore été plus grand lorsqu'au moment des notations j'ai bénéficié d'une promotion exceptionnelle.

Cette histoire prouve que quels que soient les textes qui régissent le fonctionnement d'un service, il y a apparemment plusieurs façons de les interpréter et de les appliquer 

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