vendredi 26 mai 2023

 TURQUIE: FIN DU SUSPENSE

Au premier tour de l'élection présidentielle en Turquie le Président sortant, Recep Tayyip Erdogan , a manqué de peu la majorité absolue. Moins de 5 % des voix le séparent de son concurrent le plus sérieux à la tête d'une coalition hétéroclite. Mais dans cette élection existe un troisième larron nationaliste qui prétend représenter le parti Kémaliste qui a introduit il y a 100 ans en Turquie le notion de laïcité.

Or comme tout parti minoritaire, celui-ci ne peut prendre de l'importance que s'il vient au secours du parti arrivé en tête au premier tour pour lui garantir le succès. Peu importe, lorsque l'on défend la laïcité, de s'associer à celui qui en 20 ans de pouvoir a cherché à installer en Turquie un régime partiellement théocratique.

Il en va ainsi en démocratie, les accords entre les partis devraient être à l'origine d'un consensus, mais en réalité la recherche de la majorité absolue ne fait que donner une grande importance aux partis minoritaires qui négocient leur soutien, plus pour obtenir des postes intéressants que pour peser sur la politique du pays.

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