RÉFORME DES RETRAITES (suite)

Pendant qu'une poignée de députés centristes (LIOT) tente de faire abroger la loi sur la réforme des retraites, Laurent Berger, Secrétaire Général de la CFDT, juge inutile de continuer la lutte par des manifestations, mais qu'il est temps de reprendre les négociations.

Ces deux prises de position sont intéressantes et complémentaires. La proposition du groupe LIOT inquiète le gouvernent le mettant ainsi dans une situation difficile  qui a pour conséquence de permettre à la CFDT de profiter de la situation. 

Refuser globalement la retraite à 64, ans alors que bien des travailleurs restent en activité au delà de cet âge, mérite de traiter de différentes manières les différents métiers en tenant compte de la pénibilité.

Il faut négocier un plan global de formation qui permette à chacun d'accomplir sa tâche sans mettre en péril son espérance de vie. Cela veut dire, tout simplement, que les métiers les plus pénibles doivent être réservés à une population en âge de les occuper. La question de l'insertion dans le monde du travail de ces personnes, qui n'ont compté que sur leur capacité physique pour trouver un emploi, se pose alors; On ne peut accomplir avec la même efficacité des travaux pénibles à 30 ans ou à 55 ans.

Tout est à revoir, sans oublier la période transitoire pendant laquelle on passe de l'emploi à temps complet à la retraite. 

En étant un peu provocateur, on peut constater que l'on voit plus de cols blancs occuper les salles de sport que des cols bleus dans les bibliothèques. La bonne santé physique et mentale demande que l'on pratique des exercices aussi bien physiques qu'intellectuels. Ne pourrait on pas envisager que ce besoin de dépense physique soit utilisé, au moins en partie, pour accomplir des tâches demandant de se dépenser physiquement pendant que ceux qui ne comptent que sur leur force musculaire serait conduits à se former dans des métiers leur permettant d'atteindre l'âge de la retraite, sans mettre leur santé en danger.