mercredi 3 août 2022

 GÉNOCIDE EN UKRAINE ?

Dès le début de l'attaque de l'Ukraine par la Russie, la question du génocide s'est posée. Après un long débat sémantique, l'hypothèse n'a pas été retenue.

Dans sa tentative de soumettre au moins le Donbass, Vladimir Poutine ne s'est pas privé de détruire écoles et théâtres, témoins indiscutables de la culture du pays qu'il veut envahir. L'occident a fait semblant de le croire lorsqu'il présentait ses actes comme des erreurs ou des dégâts collatéraux. Maintenant que, dans le centre du pays, loin des lignes de front, il détruit des écoles, le doute est-il encore possible ?

Que cherche d'autre Vladimir Poutine que de détruire dans l'œuf, les germes d'une démocratie naissante aux frontières de son pays ? Alors, ne s'agit-il pas d'un projet génocidaire ?

Face à cela que fait l'occident ? Les États-Unis par la voix de leur Président  ont dès le début du conflit affirmé qu'ils ne s'engageraient pas directement. Les occidentaux s'épuisent en négociations stériles; fournissent des armes à l'Ukraine à qui l'utilisation pose problème car son armée est équipée de matériel soviétique, ce qui lui impose de longues semaines de formation; mènent un combat économique qui prend une allure bizarre, tant ils paraissent souffrir plus des mesures qu'ils prennent, ou veulent prendre, que la Russie elle-même.

Alors que peut-on espérer ? Que les forces militaires russes s'épuisent ? Que la population russe, abreuvée de fausses informations, se révolte contre son dictateur ?Que Xi Jin Ping appelle Vladimir Poutine à la raison ? Que ce dernier disparaisse pour des raisons de santé ?

Autant d'hypothèses ridicules que les ukrainiens, qui défendent la démocratie, payent de leur sang.

Croire qu'un dictateur cesse de faire monter les enchères avant une négociation est un vœu pieux. Tôt ou tard, l'occident sera obligé d'intervenir, autrement qu'en sacrifiant l'Ukraine, pour sauver son modèle démocratique.

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