QUESTIONS D'EAU

Avec le réchauffement climatique nous sommes confrontés, entre autres, à l'énorme problème de l'approvisionnement en eau. Cette situation fait, comme bien d'autres personnes, que je me pose des questions  qui, certainement en raison de mon incompétence et de ma naïveté, me paraissent élémentaires.

- Pourquoi utiliser l'eau potable pour les toilettes et l'arrosage des jardins ?

- Il y y soixante dix ans l'évacuation des eaux usées n'étaient pas séparées de l'eau de pluie. Des réseaux ont été mis en place pour les eaux vannes et le pluvial, pourquoi ne fait on pas de même pour l'alimentation en eau en ayant un réseau spécifique pour l'eau potable ?

- À une époque, avant la généralisation du tout à l'égout, chaque maison était souvent équipée d'une fosse septique. Pourquoi n'équipe t-on pas ces maisons de fosses destinées à récupérer les eaux de pluie ?

- Certaines régions ou certains pays désalinisent l'eau de mer ce qui consomme énormément d'énergie et fait rejeter à la mer des eaux très chargées en sel, ce qui peut à la longue perturber la faune et la flore aquatique. L'île de Molène a résolu une partie du problème en s'équipant de panneaux solaires, mais rejette toujours ces eaux à la mer. Pourquoi ne pas provoquer l'évaporation de ces eaux dans des zones d'épandage pour en récupérer le sel comme cela se pratique en Asie à l'aide de petits moulins à vent dont les pales brassent l'eau, pour accélérer le phénomène, lorsque les rayons du soleil ne sont pas suffisamment puissants? 

- Les centrales nucléaires rejettent des eaux trop chaudes qui risquent perturber la faune et la flore des rivières, pourquoi ne pas les utiliser pour l'irrigation ?  

- Certaines eaux vendues en bouteilles sont dites "eaux de source" et ne sont donc pas des eaux minérales. Pourquoi ne sont elles pas distribuées par le réseau d'eau potable alors qu'elles viennent lui suppléer en cas de pénurie, pour un coût important ?

Ces observations aux yeux des spécialiste paraitront peut-être ridicules, mais j'ai beaucoup de mal à accepter de me trouver dans un temps ou certaines communes se font livrer l'eau par camions citernes alors qu'il y a trente ans, lors d'un voyage au Pakistan, j'étais choqué de voir, les rues de  Karachi, à l'embouchure de l'Indus, encombrées par des camions livrant l'eau aux particuliers.

Nous, les touristes parlons en riant "d'eau roulante". Je ne regrette jamais d'avoir passé des moments qui m'ont fait sourire, mais maintenant le même spectacle en France a plutôt tendance à m'attrister.