samedi 20 juillet 2019

ENCORE UNE REGRESSION SOCIALE

Après les premiers coups portés par François Hollande avec la loi El Khomri, Emmanuel Macron a emboîté le pas avec la réforme du Code du Travail, la pseudo privatisation de la SNCF, la diminution des pensions de retraite, le projet pour les pensions de réversion pour, le premier novembre 2019, porter ces coups en direction des chômeurs.
Les chômeurs devront justifier de 50% de plus d'activité pendant 24 mois (910h au lieu de 610), leur indemnité sera calculée sur le salaire moyen hebdomadaire, ce qui pénalisera ceux qui ont subi quelques discontinuités dans leur emploi, et les plus hauts revenus (plus de 2500€ d'indemnité mensuelle) subiront une décote de 30% après six mois d'indemnité.
Le gouvernement ne trouve d'autres pistes que de rogner sur les prestations sociales pour faire des économies.
S'il constate que des indemnités sont indument perçues (il y aurait parait-il 14% de chômeurs "discutables"), son rôle est de démasquer les fraudeurs et non pas de pénaliser tous les ayants droit.
Ce qui est vrai pour le chômage l'est également pour toutes les prestations sociales et le prélèvement des impôts. Ce n'est pas parce qu'un gouvernement est incapable de contrôler l'attribution des aides qu'il accorde ou les impôts qu'il prélève qu'il peut se permettre de faire payer ses restrictions budgétaires par les citoyens honnêtes.
Mais, à une époque où il est très mal vu de donner plus de moyens à la puissance publique, il serait très mal venu de recruter des contrôleurs de tous ordres.
La voie la plus simple est de diminuer les prestations sociales, de laisser en paix les fraudeurs et d'obliger ceux qui le peuvent de s'assurer dans le privé auprès des assurances et mutuelles qui n'attendent que cela.
Lentement, mais inexorablement la puissance publique perd de son poids et de son efficacité, le modèle social disparait, la solidarité laisse place à l'individualisme.
Le chacun pour soi devient roi, il est la norme. Ce n'est pas comme cela que l'on soude et renforce une société.

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