samedi 27 juillet 2019

DEPOUSSIERER LES ORS DE LA REPUBLIQUE

L'affaire De Rugy montre qu'il est certainement difficile lorsqu'on dispose de certains mandats électifs de ne pas succomber à certaines envies dont le luxe qui vous entoure peut être la cause d'une dérive peut-être inconsciente.
Quel que soit ce que l'on pense du comportement de François De Rugy, personne ne peut certainement contester qu'il n'est pas le premier à utiliser quelques deniers de l’État pour satisfaire quelques envies de luxe. Il est par contre le premier à devoir rendre des comptes, et à ce titre on peut comprendre son courroux, ce courroux qui l'amène à avoir des comportements discutables et des déclarations maladroites.
Sans vouloir être d'une extrême rigueur, ne doit-on pas donner à notre République un caractère moins monarchique et à l'entourage du Président de la République une autre allure que celle d'une cour vivant dans le luxe ?
Doit-on loger certains ministres dans de luxueux hôtels particuliers ?
Doit-on leur accorder le loisir d'intervenir dans la modification ou l'ameublement de tels logements pour les adapter à leur gout ?
Faut-il faire précéder l'entrée en séance du Président de l'Assemblée Nationale d'une déambulation entre deux haies de la Garde Républicaine ?
Toutes ces choses sont d'un autre temps et pourtant, bien des français qui veulent se présenter en "père la rigueur" sont attachés à ces cérémoniaux.
Comment lorsqu'on est élu et que l'on reçoit autant de signes de respect, de flatteries, de déférence dans des ambiances aussi luxueuses, résister parfois à l'envie de se prendre pour un courtisan complètement détaché des contingences du peuple.
Il ne faudrait pas croire que j'excuse tous les débordements que l'on connait ou a pu a pu connaître et que j'ai par ailleurs dénoncés, mais force est de constater que le coté monarchique de notre République peut expliquer, en partie, sans les excuser, certains actes délictueux.

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