mercredi 20 mars 2024

 MANAGEMENT DANS L'ADMINISTRATION

Je ne sais si les choses ont changé depuis mon départ en retraite il y a 24 ans, mais lorsque notre Président se pose la question du management dans l'administration, cette interrogation me paraît pertinente.

Je n'ai travaillé que dans les service le l'État: 40 ans en tout, 5 ans dans l'enseignement, 35 ans dans un Service technique du Ministère de l'Équipement où je n'ai jamais été ni titulaire ni fonctionnaire. Les différents statuts que j'ai pu connaître ont fait que j'ai été successivement PNT (personnel non titulaire) puis PSS (personnel sous statut spécifique) après avoir été régi simplement par un règlement sans que notre existence ne se traduise par une ligne budgétaire.

Mais ce qui m'amène à citer mon cas, et ceux de mes collègues, vient du fait qu'après 1981, lorsque Anicée Le Pors était devenu Ministre communiste en charge de la fonction publique, il était alors obligatoire que tout agent de l'État soit titularisable et que tout recrutement se fasse sur cette base. On a vu par la suite que cela n'a duré qu'un temps.

Toujours est il qu'avant cette date, l'organisme dans lequel je travaillais recrutait son personnel simplement à la suite d'un entretien avec la direction et le responsable du service concerné. La carrière de l'agent se déroulait au sein de l'organisme et les promotions dépendaient des propositions de la hiérarchie.

Après 1981, il en a été tout autrement. Le recrutement d'un agent nécessitait une publicité interne au sein du Ministère, et là j'ai eu l'occasion d'affronter la complexité du problème et l'impossibilité de pouvoir choisir convenablement la personne que l'on désire recruter.

Tout d'abord la promotion d'un fonctionnaire est souvent liée à une mutation. Le recruteur souhaite s'assurer les services d'un agent bien noté or, lorsqu'un chef de service veut se séparer d'un agent il arrive qu'il gonfle artificiellement sa note pour s'en séparer rapidement. Voyez l'ambigüité de la situation.

Mais en dehors de ce problème général, j'ai pratiqué deux recrutements dont je n'ai été satisfait qu'en raison de la bonne volonté des personnes intéressées:

- J'ai recruté un technicien supérieur qui n'avait jamais pratiqué dans la spécialité que je souhaitais. son choix s'était porté sur Bordeaux, car préparant un diplôme d'ingénieur une ville universitaire présente un intérêt indiscutable. Son niveau intellectuel a été la seule raison qui a fait que ce recrutement ne soit pas un échec.

- Une autrefois j'ai recruté une employée de bureau pour assurer des travaux de dactylographie et de secrétariat. J'ai reçu trois candidates, exprimé mon choix et suis parti en vacances. À mon retour, j'ai été obligé d'accueillir une secrétaire que je n'avais pas rencontrée et dont le statut ne l'obligeait aucunement à réaliser des travaux de frappe. Je n'ai eu par la suite aucun regret en raison de l'état d'esprit et de la compétence de cette personne, mais il aurait pu en être tout autrement.

Je n'ai pas souhaité traiter le problème du management car j'ai quitté la vie professionnelle depuis trop longtemps, mais il me semble qu'une des conditions importantes pour qu'u organisme fonctionne correctement est que le recrutent du personnel soit réussi.

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