samedi 29 janvier 2022

 YANNICK JADOT ET LE NUCLÉAIRE

Contrairement à certains écologistes, Yannick Jadot, qui est comme eux contre l'énergie atomique, accepte de continuer à faire appel à cette énergie, sans en augmenter les moyens de production, pour que nous puissions respecter nos engagements concernant la diminution des émissions de carbone à l'horizon 2030, puis 2050. C'est raisonnable

Mais la question qu'il faut se poser est: est-ce suffisant, est-ce réaliste ?

C'est là que Yannick Jadot risque d'être confronté à la rigueur du calendrier. Respecter nos engagements est indispensable, ne pas fermer les centrales nucléaires actuellement en activité l'est également, mais la plupart des experts pensent que la transition écologique vers une énergie entièrement renouvelable ne pourra se faire aux termes qui ont été fixés qu'à condition que nous disposions, à titre transitoire, d'une énergie peu émettrice carbone , quitte à ce qu'elle présente quelques autres défauts, notamment en raison du fort accroissement prévisible de la demande d'énergie électrique.

C'est évidemment le cas du nucléaire en raison des déchets qu'il génère. Il paraît nécessaire d'accroitre les dispositifs de production de cette énergie, et c'est là que la position de Yannick va être mise en défaut.

La solution serait certainement de remplacer la fission nucléaire par la fusion; mais là aussi, l'échéance que nous nous sommes fixée est trop proche lorsque l'on connaît les déboires et les retards du programme ITER.

Alors, soyons réalistes, acceptons provisoirement le renforcement de notre parc nucléaire en le dimensionnant le plus justement possible, car la construction de nouvelles centrales, le maintien en état du parc actuel et la destruction future de l'ensemble des lieux de production représente un coût énorme qui s'échelonnera sur de nombreuses années,  mais existe-t-il un autre choix pour le respect impératif de nos engagements ?

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