dimanche 23 janvier 2022

 ACCÈS À L'UNIVERSITÉ: SÉLECTION, OUI ! PAR L'ARGENT, NON !

Emmanuel Macron s'est exprimé au Congrès de la Conférence des Présidents d'Université pour déplorer qu'il y ait 50% d'échec à la fin de la première année d'études supérieures et pour constater que la France est le pays où les études universitaires sont les plus financées par l'argent public.

Cette phrase ambiguë a suscité une levée de protestations compréhensibles car elle laisse supposer qu'il serait opportun que les études universitaires soient payantes et donc à la charge des familles. En somme une sélection par l'argent à l'accès aux études universitaires, ce qui est inacceptable.

À l'époque où il y a en France une proportion plus grande de bacheliers que de détenteurs du certificat d'études il y a moins d'un siècle et où 90 % des candidats au baccalauréat obtiennent ce diplôme, force est de constater que ce parchemin n'est plus un gage de réussite des études supérieures.

Le baccalauréat s'apparente maintenant plus à un certificat de fin d'études secondaires qu'à un viatique donnant accès aux études universitaires.

Emmanuel Macron a raison de déplorer qu'il y ait 50 % d'échec en fin de première année, il paraît donc nécessaire d'instaurer un filtre entre le baccalauréat et l'accès à l'Université garantissant, autant que faire se peut, la réussite des étudiants et évitant à la fois la frustration de l'échec et la surcharge des bancs des amphithéâtres par des gens qui n'en tireront aucun profit.

On est capable maintenant de tester les connaissances des candidats, et ce n'est pas nouveau, mais aussi d'en apprécier les potentialités par des tests psychotechniques en faisant appel à des spécialistes que les grandes entreprises connaissent bien, ce ne doit être qu'une question d'adaptation des procédures.

On pourrait ainsi ne donner accès aux Universités qu'à ceux qui ont de fortes chances de réussite et orienter d'une manière objective ceux qui n'auraient pas été acceptés, non pas par incompétence mais par inadaptation à l'obtention d'un diplôme qu'ils auraient cru pouvoir obtenir.

Les études supérieures sont déjà suffisamment onéreuses pour ne pas, en augmenter le coût, et accentuer encore ce regrettable facteur d'inégalité préjudiciable à la mixité sociale. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire