lundi 3 janvier 2022

 LA MÉDECINE FACE À UN PROBLÈME  D'ÉTHIQUE

Un médecin doit soigner tous les malades, qui se présentent à lui, quels qu'ils soient. Mais il arrive, comme ce fut le cas lors des premières vagues du covid-19, que la saturation des hôpitaux conduisent les médecins à repousser des interventions chirurgicales pour soigner des patients atteints par la pandémie. Les vaccins n'existaient pas.

Devant la flambée des contaminations par le variant omicron, la saturation, et peut être même la sursaturation, des hôpitaux est à craindre. Il y a toutefois une lueur d'espoir car en Afrique du Sud où ce variant est apparu, la décroissance des contaminations parait aussi rapide que la croissance le fut. Si ce n'était pas le cas, le choix entre les malades auxquels les médecins pourraient apporter leur assistance deviendrait plus douloureux. Un problème d'éthique se poserait alors: faut-il privilégier une personne contaminée par le covid-19 non vaccinée, qui a fait le choix de prendre un risque pour elle et pour la société ou un autre patient atteint par le covid-19 ou une autre pathologie ? Il n'appartient pas au médecin de porter un jugement de valeur sur le comportement de ses patients, c'est alors aux pouvoirs publics de fixer une ligne de conduite. Est-ce possible ? Est-ce acceptable ?

Je n'ai ni les moyens, ni les compétences, ni le droit d'apporter une réponse à ces questions. Alors je dirai simplement que si le problème qui se pose n'existe qu'en raison de la saturation des hôpitaux, il est indispensable que les pouvoirs publics prennent en compte la situation actuelle et fassent en sorte que le système hospitalier soit réformé et que les établissements de soins disposent de plus de moyens, tant au niveau du matériel que du personnel.

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