mercredi 24 novembre 2021

 LA LIGNE DE RUPTURE

Bien que la grande majorité des élus du grand Sud-Ouest soient de gauche, le projet d'extension de la LGV vers Toulouse et l'Espagne leur fait prendre des positions souvent opposées, surtout en ce qui concerne les principaux décideurs.

L'État qui veut irriguer le territoire national de grandes lignes ferroviaires est pour le projet. Les Présidents des Conseils Régionaux, Alain Rousset (PS) et Carole Delga (PS) sont également pour. Si l'on passe au niveau du département, notamment en Gironde, les choses se compliquent. Alain Anziani (PS), Président de Bordeaux Métropole, est pour alors que Jean-Luc Gleyze (PS), Président du Conseil Départemental et Pierre Hurmic (EELV), Maire de Bordeaux, sont contre.

Ainsi, à part Alain Anziani, il semble que plus l'entité représentée s'éloigne du pouvoir central, plus l'opposition au projet d'exprime.

Il paraît évident que Carole Delga veuille que la LGV desserve Toulouse la capitale de sa Région a l'abri du Massif Central qui ne sera jamais traversée par une LGV et qu'Alain Rousset veuille favoriser les liaisons entre les grandes villes de sa Région.

Pierre Hurmic est Maire d'une grande ville déjà desservie par la LGV et Jean Luc Gleyze ne peut espérer qu'une autre ville de son département bénéficie de la desserte par la nouvelle ligne. S'ils acceptaient l'un et l'autre de financer ce projet, ce serait pour le bien public dont ils ne tireraient aucun bénéfice. Alain Anziani, dans la même situation, a le courage de prendre une position plus altruiste et moins égoïste, car Bordeaux Métropole est évidemment bien desservie.

Ainsi, on peut de demander si le choix de soutenir ou non la construction de cette LGV est politique, philosophique ou simplement opportuniste.

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