LE PARADOXE DE LA GAUCHE EN FRANCE

Dans son édition du 6 juin, le journal Sud-Ouest Dimanche consacre un important article au rapport de l'Observatoire des Inégalités qui constate qu'en France ces inégalités se creusent.

Les 10% les plus fortunés détiennent la moitié du patrimoine des ménages, 5,3 millions de français vivent sous le seuil de pauvreté qui est de 885 € mensuel soit la moitié du revenu médian, 7,7 millions d'actifs sont en situation de mal-emploi en percevant, légalement, un salaire inférieur au SMIC alors que les cinq patrons les mieux payés gagnent entre 680 et 1709 années de SMIC.

Devant une telle constatation on pourrait penser que la gauche a de beaux jours devant elle. Pas du tout. Même si elle était unie, ce qui n'est pas le cas, elle ne pourrait espérer que 30% des suffrages lors d'une élection nationale. Lorsque les inégalités étaient moins importantes et le pays plus pauvre, à la fin de la dernière guerre, le Parti Communiste recueillait lors des élection 25% des suffrages, il doit actuellement avoisiner le chiffre de 1%.

Il y a là un indiscutable paradoxe qui ne peut être imputé qu'à la médiocrité de ceux qui veulent représenter la gauche soit par leur manque d'idées et de programme soit en raison de querelles intestines et, comble de l'indécence pour ceux qui ne parlent que d'union et de progrès social, de luttes entre personnes qui ne conçoivent la possibilité de s'unir que si cette union ne se fait que sous leur direction.